La Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) ne compte pas lâcher le projet de relance du secteur conçu par le ministère de l’Habitat qui envisage la création d’une catégorie de logement économique destiné à la classe moyenne inférieure d’une valeur de 400.000 dirhams. « Nous avons travaillé avec le ministère de l’habitat sur ce projet, et nous ne perdons pas espoir qu’il puisse voir le jour« , nous déclare Kamil Taoufik, président de la FNPI.
Depuis l’été dernier, Nabil Benabdellah et ses équipes travaillent sur un plan de relance du secteur de la promotion immobilière avec à la clé un produit dédié à la classe moyenne. Alors que les différents intervenants avaient trouvé un consensus, le plan en question a finalement écarté du projet de loi des finances pour l’année 2018 adopté en conseil de gouvernement.
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« L’exonération de TVA seule ne nous arrange pas, le dispositif risque dans ce cas-là de rester sur le papier et ne jamais voir le jour », nous explique Kamil Taoufik. Et ce ne sera pas un fait inédit dans le secteur, qui n’a pas adhéré au logement à 6.000 dirhams hors-taxe pour la classe moyenne malgré son adoption dans les lois des finances précédentes.
« Aucun promoteur ne s’est intéressé à ce produit, car il n’est tout simplement pas rentable dans les grandes villes, où se concentre la classe moyenne« , nous explique Youssef Iben Mansour, promoteur immobilier et ex-président de la FNPI. Pour ce dernier, « la classe moyenne, qu’il faut d’abord définir, ne veut pas habiter à 20 km du centre-ville, or le foncier dans les centres est inexistant ou très cher pour remplir le cahier de charges« .
Cela dit, les promoteurs ne s’avouent pas vaincus. « Nous allons défendre le projet en contactant les groupes parlementaires, le ministère des Finances et la DGI », nous confie Kamil Taoufik. Le plan de bataille de la fédération se base sur des études réalisées par ses soins « prouvant que la mesure va être neutre fiscalement« , nous explique notre interlocuteur.
« Si le ministère des Finances persiste à refuser de nouvelles exonérations pour le secteur, nous espérons obtenir des dérogations urbanistiques pour réduire le coût de revient des logements« , ajoute Kamil Taoufik.
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