Cap sur l’Afrique. Dans un discours lu en son nom par le président de la région Dakhla-Oued Daheb, Yanja Khattat, à l’occasion de l’ouverture officielle du Forum Crans Montana, le roi Mohammed VI a insisté sur l’importance d’un « partenariat stratégique et solidaire entre les pays du Sud« . Il a dans ce cens, multiplié les allusions aux actions entreprises par le Maroc en Afrique subsaharienne.
Le souverain précise dans son discours que cette coopération ne se limite pas seulement pas « à la production agricole, industrielle, et énergétique », mais concerne également les domaines « sociaux, culturels et religieux ». Le roi a également mentionné la volonté du Maroc de « renforcer la sécurité et la stabilité dans les différentes régions d’Afrique » qui se traduit notamment par la contribution du royaume « aux opérations de maintien de la paix conduite sous la bannière des Nations Unies ».
Coopération sécuritaire et environnementale
Dans son discours le roi est également revenu sur les actions entreprises par le Maroc dans le domaine de la sauvegarde de l’environnement. À ce titre, Mohammed VI a fait référence au « Sommet africain de l’Action », qui s’est tenu en marge de la COP22 en novembre dernier. Le souverain a ainsi rappelé qu’il accompagnait les « initiatives pratiques appelées à former le noyau de notre action dans ce domaine ». Le discours évoque plusieurs exemples de « projets ambitieux » dont sont chargées les commissions dédiées au développement du bassin du lac Tchad ou de la mise en valeur du bassin du fleuve Congo.
Le roi n’oublie pas les besoins croissants du continent africain en énergie. Dans ce sens, il a appelé à investir dans les énergies renouvelables au vu des « grandes potentialités » des énergies solaire, éolienne et hydrique qui, selon lui, permettront de favoriser le développement des pays du continent et de combler le « déficit » énergétique que connait l’Afrique. Les pays du continent peuvent selon le roi compter sur l’aide du Maroc qui s’est affirmé « comme un modèle en matière de transition énergétique ».
Un Maroc africain
Dans ce discours résolument consacré à l’Afrique, le roi est également revenu sur le retour du Maroc à l’Union africaine, qu’il décrit comme « l’événement le plus marquant de cette année au niveau continental« . Alors que le Royaume s’est vu confier, le 14 mars, le dossier de la migration au sein de l’UA par Alpha Condé, président de la Commission, le roi affirme dans son discours que « le Maroc sera en tête des pays qui contribueront résolument et fortement à servir les intérêts du continent ».
Dans son discours où il fait part de son souhait de faire du Sahara marocain et de Dakhla un « pivot pour les échanges économiques avec les pays africains« , le souverain évoque également la demande d’adhésion du Maroc à la CEDEAO représentée lors de ce forum par le président du parlement, Moustapha Cissé Lo. Selon le roi, la demande marocaine était motivée par « les liens séculaires [et] les relations privilégiées de coopération fructueuse » entre le Maroc et la région ouest-africaine.
Pour Mohamed VI, le Maroc peut contribuer au développement de cette région à travers la mise en place du gazoduc reliant le Maroc et le Nigéria « qui profitera à onze pays africains« . En plus d’assurer le transport de gaz, le Maroc veut également contribuer à l’accroissement de la compétitivité économique et la stimulation de l’essor industriel de la région. Le souverain estime également que ce gazoduc permettra de structurer de manière « efficiente » le marché énergétique et permettra d’assurer la complémentarité entre les pays de la région tout en favorisant l’intégration régionale.
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