Saham a investi 70 millions de dirhams dans ses écoles privées

Deux ans après avoir mis un pied dans le secteur de l'éducation, le groupe Saham de Moulay Hafid Elalamy fait le point sur ses investissements, ses réalisations et ses ambitions.

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©-Yassine-Toumi

Le groupe de Moulay Hafid Elalamy accélère ses investissements dans le secteur de l’éducation où il opère depuis 2015. Deux ans après le lancement de Sana Éducation en partenariat avec le fonds d’investissement Tana (joint-venture entre le family office Oppenheimer et le fonds singapourien Temasek, ndrl), ce sont près de 70 millions de dirhams que le groupe a investi pour mettre en place les deux établissements (École Internationale de Casablanca et de Rabat) que compte son réseau d’écoles qui va de la maternelle au baccalauréat. Saham ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Le management du groupe confie à Telquel.ma que « plusieurs projets sont actuellement en phase de réalisation avec des ouvertures prévues dès septembre 2018. Il s’agit principalement de constructions nouvelles ». Saham a fait le choix au départ de passer par l’acquisition d’écoles déjà opérationnelles et de les transformer. Ça n’a pas été facile à mettre en place, à en croire Saad Bendidi, directeur général du groupe Saham. Il évoquait ces difficultés, le 2 février, lors d’une conférence sur l’éducation. « Pour dire la vérité, nous n’avons pas été convaincus par de nombreux dossiers que nous avons examinés que ce soit sur le volet qualitatif, ou sur l’effort nécessaire pour les transformer. Ça nous semblait très difficile », confie le DG de Saham. Un autre facteur s’est avéré encore plus handicapant. « les investisseurs présents dans le secteur ont une très haute idée des valorisations de leurs écoles, idée qui est en inadéquation avec une vision plus économique« , ajoute-t-il. Par conséquent, Sana Éducation a dû se contenter d’une seule opération d’acquisition en rachetant l’école internationale de Casablanca collège et lycée en juillet 2015. En octobre de la même année, le groupe décide de se lancer à Rabat en démarrant de zéro. L’école internationale de Rabat a effectué sa première rentrée en septembre 2016.

Les deux établissements, de type mission, comptent près de 700 élèves pour 60 enseignants. « Nous voulons faire du développement maîtrisé. Nous avons de la capacité, mais le facteur limitant ce ne sont pas les murs. Ce sont les enseignants, les programmes et leur validité », insiste Bendidi. Les ambitions du groupe sont de dépasser le cap de 4 000 élèves et de 300 enseignants à l’horizon 2019. Nous n’en saurons pas plus sur les villes qui accueilleront les nouveaux projets de Sana Éducation qui compte investir en dehors des frontières. Le groupe a des ambitions africaines pour le secteur de l’Éducation. « En Afrique, nous avons également plusieurs projets à l’étude », nous confie-t-on.

C’est d’ailleurs la dimension africaine prise par le groupe qui l’a poussé à investir dans des secteurs comme la santé et l’éducation, comme le rappelle Saad Bendidi. « En moins d’une dizaine d’années, nous sommes passés d’un groupe de service centré sur les assurances et l’outsoursing au Maroc à un groupe d’envergure africaine. En cherchant des pistes de diversifications, nous avons identifié les secteurs de  l’éducation et de la santé, comme étant des secteurs fondamentaux qui apportent des réponses dans les pays dans lesquels nous avons une activité économique« , explique-t-il. « La croissance démographique fait que les États ne peuvent pas répondre seuls à tous les besoins. Nous ne sommes pas là pour remplacer l’État, mais plutôt pour l’accompagner, interagir et compléter une action qui d’abord et avant tout reste dans le champ régalien« , insiste Bendidi.

Des écoles qui entretiennent l’esprit entrepreneurial

Le réseau Sana Éducation propose un programme pédagogique basé sur trois piliers comme le présente, le directeur général de Saham group. « Enseignement précoce et riche des langues, accompagnement personnalisé donnant lieu à une évaluation positive, et promotion d’un esprit créatif et entrepreneurial », résume-t-il. Le réseau dispense trois langues dès la maternelle que sont le français l’arabe et l’anglais. Dans ce sens, Bendidi confie que l’enseignement de l’arabe revêt une grande importance. « Nous voulons enseigner un arabe moderne et utile », explique-t-il. Le réseau Sana entend favoriser un esprit créatif et entrepreneurial chez ses étudiants « à travers la mise en place de projets sociétaux et entrepreneuriaux, nous stimulons l’esprit critique, la prise de parole et la responsabilisation de nos élèves », promettent-ils. Mais pour rejoindre ce nouveau réseau, il faut préinscrire son enfant en ligne sur le site Web de l’école concernée. L’enfant passera des tests d’admission. « Il convient de préciser que nos tests d’admission sont des tests de niveau minimum prérequis pour pouvoir suivre les cours du niveau demandé », précise le management de Saham. S’agissant des tarifs, « les frais de scolarité diffèrent selon les écoles et selon les niveaux », avancent nos interlocuteurs. Mais globalement, il faut compter entre 10 et 12 000 dirhams de frais pour la première inscription et entre 3000 et 4000 dirhams par mois.[/encadre]

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