Émeutes à Sidi Bibi: des blessés et 18 arrestations

Plusieurs personnes ont été blessées dans de violents heurts entre policiers et manifestants à Sidi Bibi. Dix-huit personnes ont été interpellées au total. Le PJD s'est solidarisé avec les manifestants.

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De violentes manifestations ont émaillé le calme de la petite localité de Sidi Bibi, dans la région Souss, le 12 octobre. En cause, la démolition de plusieurs habitations construites illégalement lors de la campagne électorale. Des manifestants en colère se sont alors dirigés vers le centre du village avant de prendre d’assaut le conseil rural et le caïdat. « Tout a commencé lorsque le caïd, accompagné des forces de l’ordre, se sont déplacés pour démolir des habitations construites anarchiquement en pleine période de la campagne électorale », nous raconte Abdellah Ait Si, chef de la section de l’AMDH (Association marocaine des droits humains) à Chtouka Aït Baha. « Au départ, la manifestation était pacifique, mais les forces de l’ordre ont mal géré la situation et les choses se sont rapidement envenimées », poursuit l’acteur associatif, avant d’ajouter : « Plusieurs biens publics ont été caillassés, tandis que le caïd a été retenu en otage au siège du caïdat. Les émeutiers ont même mit le feu à une mobylette appartenant à un agent d’autorité ».

https://youtu.be/dRUcw6tD1qI

Le PJD solidaire avec les manifestants

Face à la violence des affrontements, les autorités ont dû barrer la route nationale reliant Agadir à Tiznit durant trois quarts d’heure. Plusieurs manifestants et membres des forces de l’ordre ont été légèrement blessés, tandis que 18 émeutiers ont été interpellés, rapporte l’AMDH. De son côté, le secrétariat local du PJD a rejeté la responsabilité des débordements aux autorités locales qui, selon la formation, ont été « sélectifs » dans leur gestion du conflit et des démolitions qui ont précédé les émeutes. Ce qui a contribué à « attiser la situation et obligé les victimes des démolitions à manifester contre l’injustice et l’oppression dont ils ont souffert », poursuit le communiqué du PJD. La section locale du parti au pouvoir réclame également « l’ouverture d’une enquête impliquant les autorités locales et les élus du conseil de la ville impliqués dans l’exploitation du dossier des constructions anarchiques, dans le seul but de s’enrichir illégalement ».

https://youtu.be/-hS0nokE0Ls

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