Pour Benkirane, qui est sorti vainqueur du scrutin du 7 octobre, il est hors de question de former une coalition de gouvernement avec le PAM, étant donné que son parti ne privilégie pas une entente dans ce sens. Dans un entretien au site Aljazeera.net, le secrétaire général du parti de la justice et du développement (PJD) a souligné que pour former le prochain gouvernement après sa victoire dans les élections législatives d’hier « il tend la main à toutes les formations, à l’exception du PAM », éliminant ainsi la possibilité, improbable, d’une coalition entre les deux partis rivaux.

Arrivé en tête, mais sans majorité absolue, c’est au PJD de Abdelilah Benkirane que revient la mission de former un gouvernement, mais l’arithmétique des alliances reste compliquée. Toutefois, Benkirane reste optimiste. « Rien n’est tranché dans la politique, mais toutes les conditions sont réunies pour former un nouveau gouvernement », promet-il. Et d’ajouter à la même source : « selon toute vraisemblance, la situation sera moins difficile que la dernière période». Les négociations sont donc ouvertes.

En ce qui concerne le taux de participation de 43%, Benkirane a déclaré que ce taux est « acceptable », soulignant que la comparaison de ce ratio avec celui des élections de 2011 ne tient pas, parce que les électeurs ce jour-là  n’étaient que de 12 millions d’inscrits sur les listes électorales, tandis que ce nombre a augmenté avec ce scrutin, pour près de 16 millions d’électeurs.

Toutefois, Benkirane a déclaré que « cela aurait été mieux si le taux de participation a dépassé 50 % » mentionnant la nécessité d’amorcer la mobilisation pour encourager les citoyens à voter massivement à l’avenir.

Benkirane a également souligné que le processus électoral au Maroc avance « d’une manière irréversible » et que le processus démocratique « ne peut être rompu ». Au pouvoir depuis 2011, les islamistes ont remporté 125 sièges sur 395 au Parlement.