Cette mesure était «nécessaire pour éradiquer rapidement tous les éléments de l’organisation terroriste impliquée dans la tentative de coup d’Etat», a-t-il justifié, en référence aux réseaux du prédicateur Fethullah Gülen, sa bête noire, qu’il a accusé d’avoir été l’instigateur du putsch et dont il réclame l’extradition. Ce dernier, depuis son exil aux Etats-Unis, a formellement démenti toute implication.
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S’il s’est engagé à ne faire «aucun compromis» sur la démocratie, Erdogan a annoncé dans une allocution dans la soirée «l’instauration de l’état d’urgence pour une durée de trois mois». Il a également rappelé que la France était elle aussi sous le régime de l’état d’urgence.
L’état d’urgence permet notamment de décréter le couvre-feu, de restreindre le droit de manifester ou la liberté de circulation dans certains secteurs identifiés.Cette décision a été annoncée à l’issue d’une réunion du Conseil de sécurité nationale et d’un conseil des ministres à Ankara où le président est retourné mardi soir pour la première fois depuis le putsch avorté. Sans les citer, le président turc s’est dit convaincu que «d’autres pays pourraient être impliqués» dans ce putsch qui «n’est peut-être pas fini».
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La tentative de prise du pouvoir par des militaires, dans la nuit de vendredi à samedi, a fait plus de 300 morts et semé le chaos, notamment à Ankara, où le parlement et le siège de la police ont été bombardés par les mutins.
Cinq jours après ce coup le plus dur porté au règne de 13 ans de Erdogan sur la vie politique turque, environ 55.000 personnes ont été suspendues de leurs fonctions ou limogées, ressort-il du comptage de l’AFP à partir des chiffres officiels et des médias turcs.
Plus de 9.000 suspects ont été placés en garde à vue ou arrêtés, sans que l’on sache s’ils étaient comptabilisés parmi les quelque 55.000 cibles des purges. Selon l’agence de presse progouvernementale Anadolu, 99 généraux et amiraux ont été placés en détention provisoire en attente de leur procès. L’aide de camp de M. Erdogan, Ali Yacizi, est lui aussi détenu.
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Un nouveau bilan officiel des événements sanglants du putsch a fait état de 312 morts, dont 145 civils, 60 policiers et trois soldats. 104 rebelles ont été tués. L’état d’urgence n’est pas la seule mesure décidée le 20 juillet. Le Conseil de l’enseignement supérieur (YÖK) a ainsi interdit, jusqu’à nouvel ordre, toutes les missions à l’étranger des universitaires, a rapporté Anadolu.
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