Le groupe Saham rompt son silence à propos de son pôle santé. Le groupe dévoile dans un communiqué publié le 18 juillet le détail de son portefeuille. « À ce jour, le réseau est constitué de quatre unités médicales : clinique Ghandi et clinique Yasmine à Casablanca, la clinique d’Oncologie de Tanger, et l’Hôpital privé de Marrakech (HPM) dont l’ouverture est prévue dans quelques semaines », précise le management de Saham. Selon nos informations, le groupe ne prévoit pas de nouveaux investissements pour l’acquisition ou le lancement de nouvelles cliniques, le temps d’harmoniser les différents établissements et rentabiliser les investissements réalisés jusque-là.

Saham a commencé par rassembler les établissements sous le nom du réseau Evya. Il a ensuite entamé un important chantier de standardisation des tarifs. « Le réseau de cliniques Evya, développé par le pôle santé du Groupe Saham, innove dans l’affichage des tarifs des prestations médicales et la liste des praticiens qui y exercent », peut-on lire dans le communiqué. Il y est expliqué que le réseau Evya a ainsi doté chacune de ses cliniques de bornes digitales interactives installées à l’accueil des établissements et accessibles à tous, permettant au patient d’obtenir un devis estimatif détaillant la part clinique, les honoraires médecins et le coût lié à l’hébergement. La base tarifaire appliquée par le réseau Evya est celle du TNR (Tarif national de référence) et des conventions conclues avec les différents assureurs ou mutuelles.

Au delà de la mise en avant d’une volonté de transparence, l’affichage des tarifs des prestations médicales et de la liste des médecins pratiquants au sein des cliniques répond également à une obligation réglementaire, prévue par la loi n° 131-13 relative à l’exercice de la médecine promulguée en 2015. Cette mesure, d’apparence normale et réglementaire, n’est pas passée sans dégâts. « Plusieurs médecins n’ont pas apprécié cette démarche de transparence qui essaie de mettre fin à la pratique du noir », nous confie une source proche du dossier. Et d’ajouter : « Certains ont même préféré quitter le réseau depuis que les tarifs ont été revus et affichés ».