Plusieurs dizaines de personnes ont été tuées jeudi soir dans un attentat à Nice, grande ville du Sud de la France, lorsqu’un camion a foncé sur la foule qui assistait au feu d’artifice sur la Promenade des Anglais, un haut lieu touristique le long de la Méditerranée.
Le parquet de Nice, a annoncé un premier bilan de 73 morts et de plus d’une centaine de blessés, rapporte l’AFP. Le chauffard, qui a tiré sur la foule, a été abattu par les forces de l’ordre. Il y aurait « peut-être une centaine de blessés, mais le bilan est encore très incertain », a déclaré, pour sa part, le sous-préfet des Alpes-Maritimes Sébastien Humbert.
« Nous avons vu des gens touchés et des débris voler partout », a raconté un journaliste de BFM TV présent sur place, ajoutant avoir entendu « des gens crier ». « J’ai dû me protéger le visage des débris qui volaient », a-t-il précisé.
Moins d’une heure après les faits, la préfecture des Alpes-Maritimes a évoqué un attentat, et demandé à la population de rester cloîtrée chez elle. Un important dispositif de sécurité a été délimité dans le centre de Nice, où de nombreuses ambulances, des membres des forces de l’ordre et des militaires se sont déployés.
En déplacement à Avignon dans la soirée, le président de la République François Hollande annoncé à minuit qu’il rentrait à Paris et se rendait directement à la cellule de crise activée place Beauvau. Ce nouvel attentat intervient dans un contexte de menace terroriste très élevée, en particulier dans les pays, comme la France, intervenant en Syrie contre le groupe jihadiste Etat islamique. Il survient moins de deux semaines avant la fin programmée, le 26 juillet, de l’état d’urgence.
Il est a priori le plus important commis en Europe depuis les attentats qui ont fait 130 morts le 13 novembre 2015 à Paris et 32 morts le 22 mars 2016 à Bruxelles, commis par le même réseau du groupe Etat islamique, dont une quinzaine de jihadistes sont morts, la plupart en kamikazes. Une vingtaine de membres ou complices présumés sont derrière les barreaux en France et surtout en Belgique.
La France avait déjà basculé dans l’ère de la violence jihadiste les 7, 8 et 9 janvier 2015 lors des attentats contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché casher à Paris, qui avaient fait 17 morts et ont été suivis de plusieurs autres attaques ou tentatives.
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