Lors du débat autour de la loi des travailleurs de maison, la polémique autour du travail des enfants avait largement dominé dans les médias. La société civile exprimait alors son désaccord à permettre à des enfants de moins de 18 ans d’exercer «un travail dangereux». Dans la nouvelle enquête nationale sur l’emploi du Haut-commissariat au plan (HCP), rendue publique le 15 juin, et qui présente les chiffres de 2015, l’organisme officiel chargé des statistiques a pu identifier ces enfants, leurs nombres, les secteurs où ils travaillent, etc.
Les risques auxquels sont exposés ces enfants sont différents selon la nature du métier exercé. Ces dangers sont soit biologiques, physiques, psychosociaux ou liés aux conditions de travail. Le HCP liste les risques comme « dangers chimiques associés aux gaz», «explosifs ou matériaux inflammables», «risques de chute», «coupures », «brûlures», «températures extrêmes», «le transport ou le déplacement de charges lourdes», «le travail dans l’isolement».
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Et les chiffres son choquants. On y apprend que 193 000 enfants de 7 à 17 ans exercent un travail dangereux, soit 59% des enfants qui exercent un travail (39 000 en milieu urbain et 154 000 en milieu rural). Les garçons sont plus touchés que les filles avec respectivement (151 000 contre 42 000).
Toujours selon les chiffres du HCP, en milieu rural ces enfants travaillent pour la plupart dans «l’agriculture, la forêt et la pêche» tandis qu’ils exercent dans les milieux urbains dans les «services», «l’industrie» et «l’artisanat» et le «BTP».
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Ratifiée par le Maroc en janvier 2001, la Convention n° 182 de l’Organisation internationale du travail (OIT) définit le « travail dangereux » pour les enfants comme «le travail qui, par sa nature et les circonstances dans lesquelles il est effectué, est susceptible de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité des enfants».
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