Le 9 avril 2016 est un jour noir au quartier Oulad Mbarek à Kénitra. Mmi Fatiha, vendeuse du Baghrir, s’est immolée par le feu devant le siège de l’arrondissement Bir Rami de Kénitra, après la confiscation de sa marchandise par un caïd. Il «l’a giflée et poussée par terre», raconte en détails sa voisine au site d’information arabophone «Febrayer».
Depuis, l’indignation et l’émotion sont totales. Les réseaux sociaux se sont enflammés, réclamant justice pour cette dame qui a subi “l’injustice du caïd”. L’Organisation marocaine des droits de l’homme (OMDH) a déjà demandé l’ouverture d’une enquête, via un communiqué, suite à la réunion du bureau exécutif de l’organisation, le 15 avril.
Alors qu’aucune réaction officielle n’a été donnée pour le moment, deux partis politiques sont entrés en ligne de compte pour tirer au clair l’affaire de “Mmi Fatiha”.
Le parti de l’authenticité et de la modernité (PAM) a envoyé une délégation composé de l’élu Mehdi Bensaïd, Souad Benbrahim, Abdelmouttalib Amiar et Said Ahrouza, rendre visite dimanche 17 avril à la famille de la défunte. Le parti du tracteur a également exprimé «sa solidarité avec la famille de la victime» et a réclamé «l’ouverture d’une enquête sur l’affaire», selon une note d’information du parti.
Le groupe parlementaire de l’Istiqlal a, quant à lui, demandé au président de la chambre des représentants, l’intégration d’un point d’informations sur “les raisons et les circonstances de la mort” de Mmi Fatiha. Plus tard dans la journée du 18 avril, des marchands ambulants marocains ont manifesté à Kénitra, rapporte l’AFP. En revanche, plusieurs dizaines de vendeurs se sont rassemblés dans le quartier où vivait la femme décédée. «Brandissant des portraits de la femme avant et après l’immolation, ils ont réclamé l’ouverture d’une enquête et la punition des responsables», détaille la même source.
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