RAM ne compte plus les polémiques dans lesquelles elle est impliquée. Cette fois-ci elle est épinglée dans une enquête de l’émission « Pièces à conviction » diffusée sur la chaine française France 3, le 23 mars 2016. L’émission enquêtait sur le « Pay to fly », présentée comme pratique courante dans le secteur aérien.

Le « Pay to fly » désigne le fait qu’un jeune pilote paie des compagnies aériennes pour travailler et ainsi cumuler le nombre d’heures de vol minimum pour être recruter. L’enquête explique la pratique et met la lumière sur les agences d’intermédiation. Ces dernièresn mettent en relation les jeunes pilotes et les compagnies. Un jeune pilote interviewé par les journalistes français joue le jeu de la caméra cachée et filme son entretien avec une responsable de formation chez une importante agence.

La compagnie marocaine RAM est la première à être cité dans l’entretien. « Nous avons un programme de 500 heures au Maroc avec la RAM sur des vols en provenance du Maroc et à destination de l’Europe », avance la responsable de formation. Elle ajoute que trois pilotes sont déjà en formation au Maroc. « Nous espérons que très bientôt ils nous prendront d’autres pilotes ». Le jeune pilote doit s’acquitter des 62.500 euros demandés par la compagnie s’il veut intégrer le programme. La pratique serait légale au Maroc.

La responsable de l’agence enfonce le clou. Elle précise que pour le cas de la RAM contrairement à d’autres compagnies « aucune évaluation préalable n’est réalisée. Vous payez et vous commencez ». Les journalistes affirment avoir joint la compagnie nationale qui n’a pas donné suite à leur demande. L’image de la compagnie nationale en prend un sacré coup surtout que les journaliste relient cette pratique à certains accidents aériens. RAM n’a d’ailleurs toujours pas réagi officiellement à la diffusion de l’émission. Une source proche de la compagnie aurait affirmé à le360.ma que RAM prévoit de porter plainte.