La dette de la Caisse Marocaine de retraite (CMR) est plus élevée que celle de l’Etat. Selon l’hebdomadaire La Vie Eco, dans son édition du  vendredi 13 novembre, la dette « implicite »  de la CMR est estimée à 700 milliards de dirhams soit plus que les 600 milliards de dette interne et externe de l’Etat au deuxième trimestre 2015.

Pour ce qui est du Régime collectif d’allocation de la retraite (RCAR) qui est un pôle de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), la dette s’élève à 112 milliards de dirhams.

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Depuis la fin de 2014, la  plus vieille caisse de retraite du pays est confrontée à des problèmes de déficit. La Caisse a donc commencé à puiser dans ses réserves estimées de 80 milliards de dirhams. « Nos réserves ne pourront couvrir les trous du régime que sur les huit premières années. Après cela, ce sera un saut vers l’inconnu » avait prédit Mohamed El Alaoui El Abdellaoui le patron de la CMR en 2013 .

La raison de ce cette perte, les retraités affiliés au régime civil sont beaucoup plus nombreux que les fonctionnaires en activité et vivent plus longtemps. Des données qui bouleversent donc l’équilibre de ce régime de retraite.

Une grève générale prévue par les centrales syndicales

Depuis,  le gouvernement a annoncé des mesures pour lancer des réformes du système de retraite de la CMR mais se retrouve confronté au refus des centrales syndicales. Ces dernières ont d’ailleurs annoncé le 10 novembre dernier  vouloir  descendre dans la rue pour s’opposer à la réforme des retraites proposée par le gouvernement Benkirane. Elles prévoient  une  marche nationale le 29 novembre à Casablanca, un  rassemblement ouvrier dans la même ville le 8 décembre et une grève nationale le 10 décembre

Le chef du gouvernement avait annoncé son intention de mener la réforme des caisses de la retraite courant 2016, proposant 63 ans comme âge de départ à la retraite.

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