L'insolite histoire de l'ambulance offerte au Maroc

Le journal français l'Est Républicain, retranscrit l'insolite histoire de l’ambulance française, offerte au Maroc au mois d'août denier. Explications.

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Crédits : L'Est Républicain

Une ambulance française a été offerte au Maroc en août dernier, permettant aux habitants de la province de Taroudant, d’avoir un nouveau véhicule équipé, effectuant les transports médicaux urgents. Le journal français L’Est Républicain, retranscrit ainsi l’histoire de cette ambulance qui, en dépit de bonnes volontés, a mis un certain temps à arriver en contrées marocaines.

Au départ, raconte le journal,  l’Union des ambulanciers francs-comtois est contactée par une association de diabétiques marocains, à la recherche d’un véhicule médicalisé. Le projet commence en 2013.  «Les Français décident de se lancer dans l’aventure et trouvent, grâce à des dons et subventions, 2.000 € pour acheter et transporter une ambulance jusqu’à Marrakech.» décrit ainsi le quotidien régional.

Un an plus tard, le véhicule est enfin prêt, les ambulanciers désirent convoyer le véhicule à travers le désert, tout en prévoyant d’y rester quelques jours pour former les utilisateurs de l’engin. Mais un accident de circulation contraint à l’époque l’association de secours française à garder le véhicule promis en France. L’association marocaine changera alors de partenaires.

Pour autant, une fois le budget réuni, l’opération reprend dans d’autres circonstances : « c’est à ce moment que j’ai trouvé le lycée Jean-Moulin de Revin, dans les Ardennes. Les élèves ont trouvé une ambulance pour équiper un village marocain. On avait le même but. Malheureusement, le véhicule est tombé en panne quelques heures après le départ de Revin. » confie à l’Est Républicain,  Jérôme Gally, membre de l’Union des ambulanciers francs-comtois.

L’association française fera le choix d’aider les lycéens dans leur projet, en s’occupant notamment des réparations. Ces dernières se feront même en partenariat avec un autre lycée technique avoisinant, où l’art de la mécanique s’enseigne. À en croire le témoignage de Jérôme Gally, tout le monde est gagnant. La ville d’Aït Iaaza, qui bénéficie depuis mi-août d’une ambulance équipée n’est plus obligée d’utiliser les fameux « 4×4, utilisés jusqu’alors pour les transports urgents vers les hôpitaux lointains.» « Avec le patient parfois allongé à l’arrière du pick-up », insiste Jérôme Gally.

De son côté, les lycéens ardennais, habitués à se rendre tous les ans dans cette région du Maroc pour des chantiers humanitaires, se verront cette fois être accompagnés de plusieurs membres de l’association française, pour former les gens sur place sur les premiers secours et l’utilisation du matériel mis à disposition.

Deux ans pour mener à bien cette belle opération. Qui dit ambulance, ne dit pas systématiquement urgence.

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