À Casablanca, sur la place des Nations Unies, le soir du 6 juillet, les manifestants ont répondu à l’appel de la Journée nationale pour la défense des libertés. Tous refusaient de transiger sur les valeurs essentielles que sont le respect et la tolérance, pourtant mises à mal par les événements de ces dernières semaines. Dans les esprits de tous, l’affaire des filles d’Inezgane et le lynchage à Fès d’un homme présenté comme homosexuel.
Une jupe se hisse au bout d’un manche à balai et se balance au-dessus la foule, tel l’étendard de la liberté. En famille, en couple, entre amis, ils sont environ cinq cent à être venus dire leur refus de voir l’obscurantisme s’approprier un Maroc libre et tolérant.
Présente également, au milieu des manifestants, Yasmina Baddou. Interrogée par Telquel.ma, l’ancienne ministre de la Santé rappelle l’importance de ne pas rester indifférent face aux récents événements : « C’est important qu’il y ait des gens ici pour défendre nos libertés et dire que ces dérives doivent cesser. Ça suffit, ce qui s’est passé est grave ». Lorsqu’au bout d’une heure les manifestants se dispersent dans le calme, une femme couverte d’un chador aux couleurs du Maroc se glisse au milieu des badauds encore présents et harangue les plus jeunes qui reprennent en cœur la chahada d’une part et en appellent à l’application de la charia au Maroc d’autre part.
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