Une facture d’électricité en baisse pour remplacer les subventions au gaz?

Dans une interview accordée aux Inspirations Eco, Abdelkader Amara revient sur la décompensation du gaz butane, le gaz de schiste et la recherche de pétrole.

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Abdelkader Amara
Abdelkader Amara, ministre de l'Energie et des mines. Crédit : Yassine Toumi

Alors que les militants anti-gaz de schiste manifestent en Algérie, le Maroc ne semble pas encore avoir tranché la question. « Nous n’avons pas choisi encore d’aller vers l’exploitation de ce produit pour le moment. Nous n’avons pas encore évalué le potentiel, c’est en cours, mais nous savons que nous avons un potentiel intéressant […] il y aura un débat, autant de société qu’au sein du parlement », a expliqué Abdelkader Amara, Ministre de l’Énergie, des mines, de l’eau et de l’environnement au quotidien Les inspirations Eco.

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Dans cette interview, le ministre revient aussi sur la suppression de la subvention du gaz butane. Le sujet avait fait l’objet d’une cacophonie il y a quelques semaines. Une source au sein du ministère de l’Économie et des Finances avait confié à Telquel.ma que la fin des subventions était prévue pour 2016. De son côté, Abdelilah Benkirane avait assuré qu’elle n’était pas à l’ordre du jour. Mais Abdelkader Amara a nuancé, déclarant que « nous allons décompenser une partie de la subvention du butane » tout en avouant qu’il fallait « choisir le moment pour appliquer cette décision », évoquant les élections de cette année.

Mais alors comment aider autrement les populations les plus pauvres, qui inévitablement vont pâtir de la suppression même partielle, de la subvention ? Le ministre évoque la facture d’électricité, en précisant que « la réflexion pour décider où on va placer le curseur est en cours ».

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A propos des recherche de pétrole menées par les entreprises étrangères, et les annonces de découverte souvent suivies de déception (nappes trop peu développées ou pas exploitables), le ministre a assuré qu’ « il faut beaucoup de forages avant d’arriver à des découvertes fructueuses » mais reste sûr du potentiel du Maroc :

Nous serons certainement sur une découverte, et je mesure mes mots, qui fera passer le Maroc d’une réserve de quelques millions de m3 à des milliards de m3.

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