Lors du Conseil du gouvernement qui s’est tenu ce jeudi 26 février, le chef du gouvernement a affirmé que la décompensation du gaz butane, du sucre et de la farine n’était pas à l’ordre du jour. « Nous ne pouvons lever les subventions sur ces produits que d’une manière graduelle et dans un cadre précis et clair »a-t-il précisé. Et d’ajouter que la décompensation ne sera mise en oeuvre que « lorsqu’on aura trouvé la formule adéquate pour soutenir les citoyens qui ont besoin d’aide car il est inconcevable de priver les familles marocaines de ces produits ».

Abdelilah Benkirane réagissait ainsi aux informations selon lesquelles le gouvernement envisageait de stopper les subventions pour les produits comme le gaz butane, le sucre et la farine à partir du début de l’année 2016. Des informations qui avaient été confirmées à Telquel.ma par une source au sein du ministère de l’Economie mardi 24 février.

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Le lendemain, le ministre de l’Énergie, Abdelkader Amara, interrogé par l’AFP, avait nuancé:  « Je confirme que nous travaillons dessus mais nous n’avons pas encore un échéancier». Il avait admis que des scénarios pour supprimer la subvention sur les bouteilles de gaz, vendues au tiers de leurs prix à l’importation, sont à l’étude pour déterminer un mécanisme de « subventions directes» à destination des « catégories sociales nécessiteuses».

Rappelons que le 3 décembre dernier, le chef du gouvernement, qui répondait aux questions orales des parlementaires de la Chambre des conseillers avait marqué les esprits en évoquant un « prochain » arrêt des subventions du gaz butane. Il avait insisté sur le coût de la compensation de ce produit − estimé à 14 milliards de dirhams par an. Il avait aussi  indiqué que la compensation « n’allait pas au peuple » et qu’elle profitait notamment aux  industriels, restaurateurs, agriculteurs et nantis qui n’en ont pas besoin.

Un discours que Abdelilah Benkirane a repris ce jeudi:

 « Les Marocains ne profitent qu’à raison de 40% de la subvention consacrée par l’Etat au gaz butane, alors que les 60% restants profitent à des parties qui n’en ont pas besoin ».

Le calendrier des élections adopté

Le Conseil du gouvernement a par ailleurs adopté les projets de décret proposés par le ministère de l’Intérieur concernant le calendrier des élections. Les élections communales et régionales se dérouleront ainsi le 4 septembre. Le dépôt des candidatures se fera entre le 10 et 21 août. La campagne électorale doit débuter le 22 août et se clôturer le 3 septembre.

Quant aux préfectures et les provinces, les scrutins débuteront le 17 septembre. Le dépôt des candidatures se fera entre le 7 et 9 septembre. La campagne électorale aura lieu du 10 au 16 septembre.

Enfin, les élections des membres de la Chambre des conseillers, elles sont prévues le 2 octobre. Les candidats doivent soumettre leurs demandes du 20 au 24 septembre. La campagne électorale doit débuter à partir du 25 septembre et se terminera le 1^er octobre.