A Visa for Music, entre réseautage et hommages

Le 12 novembre a eu lieu l'inauguration de Visa for Music, premier salon destiné à la musique en Afrique et au Moyen-Orient. L'événement aspire à structurer l'industrie de la musique dans la région.

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Visa for Music a rendu hommage à l'artiste mauritanienne Malouma, au Sénagalais Ismaël Lo, ainsi qu'à Nass El Ghiwane. Crédit : Yassine Toumi

Il est 20 heures. Dans le hall du théâtre Mohammed V, l’ambiance est au réseautage. Journalistes, tourneurs d’artistes et musiciens échangent leurs expériences, contacts et projets d’avenir. « C’est une occasion pour moi de faire connaître les artistes dont j’assure la communication », glisse Sarah El Miniawy, chargée de relations publiques et de communication artistique. Une journaliste venue tout droit de Beyrouth explique vouloir « faire découvrir le travail de son magazine sur la région Mena et veut créer des synergies avec les supports de la région ».

Une salle comble assiste donc à l’inauguration de cet événement tant attendu par les professionnels du secteur. Dans son discours, Mohamed Amine Sbihi, le ministre de la Culture, appuie le fait que « le développement de cette industrie ne peut avoir lieu sans la collaboration de toutes les composantes concernées ». Pour Younes Boumehdi, président de la Fondation Hiba, qui a accompagné le projet tout au long de son élaboration, cet événement « confirme que le Maroc est un leader dans le secteur de la musique », notamment par ses artistes, les événements culturels qui y ont lieu, appuyés par ce type d’événements.

Le Maroc, « marché international des cultures du monde »

Brahim El Mazned, directeur et fondateur de Visa for Music, exprime son envie « d’affirmer le statut du Maroc en tant que marché international des musiques du monde ». Un désir qui se confirme, notamment avec la richesse des artistes et autres professionnels de la musique, venus des quatre coins du globe pour faire découvrir leur travail, chercher des collaborations et offrir plus de visibilité à leur création.

Après les discours, place aux hommages. Visa for Music a prévu de rendre hommage à plusieurs artistes ayant confirmé leur engagement et l’impact de leur création sur la scène artistique. Parmi eux, l’artiste mauritanienne Malouma, remarquée par son engagement politique, ses difficultés à s’exprimer dans un contexte politique contraignant, et sa détermination pour faire fi de ces obstacles pour continuer à chanter malgré tout. Le chanteur sénégalais Ismaël Lo ainsi que le groupe marocain Nass El Ghiwane ont aussi eu droit à un hommage, longtemps acclamé par le public.

Les premiers showcases (mini-concerts) sont venus prolonger cette soirée d’inauguration. Sélectionnés par un jury composé de professionnels, comme Habib Dechraoui, co-directeur du Festival Arabesques et Mayssa Issa, journaliste à France 24, les Sénégalais Alle’s Tones ont démarré les festivités sur des rythmes africains, avant de céder la scène à Al Qantara, un collectif qui mélange subtilement jazz brésilien et répertoire gnawa, assuré par le musicien marocain Mehdi Nassouli. La série de concerts s’est achevée avec Aziz Sahmaoui, co-fondateur de l’Orchestre national de Barbès, qui a envoûté les spectateurs avec une version raccourcie de son dernier spectacle, Mazal.

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