« La presse électronique est un secteur économique en devenir qui a ses propres problèmes et préoccupations », explique Naceureddine Elafrite, président de l’association et directeur de la publication du site d’informations Medias24. C’est dans ce sens que l’association marocaine de la presse digitale vise à « faire reconnaitre les supports électroniques comme des organes de presse à part entière ». Parmi leurs objectifs : défendre la neutralité du support, dans le sens où « un journal est un journal, peu importe la plateforme sur laquelle il est diffusé, sur le papier ou le Web », ajoute Elafrite.
L’association, dont les membres fondateurs font partie de H24Info, Hespress, Yabiladi, Quid et Goud, ambitionne aussi d’instaurer un label de qualité de la presse électronique. « Il faut faire la distinction entre un portail d’information et un site qui relaie l’information », précise le président de l’association. A ce sujet, Youssouf Kamal, directeur général du site Quid.ma et secrétaire général provisoire du groupement, ajoute que « des sites comme Informédiaire ou Le 2 Minutes reprennent nos articles sans citer de sources et font des chiffres d’affaires astronomiques. Qu’est-ce qui pousserait le lecteur à venir chez nous alors qu’il reçoit nos articles sur une autre newsletter ? »
Les bimédias exclus
Autre point important à relever : les bimédias sont exclus de l’association. « Les pure players ne reçoivent aucune subvention, alors que les bimédias ont cet avantage à travers leurs supports papier, et pourraient canaliser ces moyens vers leurs portails d’information », argumente Youssouf Kamal. Même son de cloche du côté du président de l’association : « Certains bimédias pourraient être tentés de défendre les intérêts de la presse papier au sein de notre association. Nous voulons éviter le conflit ». Et d’ajouter : « Les bimédias connaissent généralement une dizaine d’années d’existence et sont reconnus. Ils n’ont pas besoin de nous ». Malgré le fait que les sections web partagent les mêmes préoccupations que ceux des pure players, le secrétaire général reste ferme : « Ils n’avaient qu’à défendre leurs intérêts lors des discussions autour du nouveau du Code de la presse ».
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