Quand le Maroc produisait un film par an

Invité du programme de télé française C'est nous, datant du 12 juillet 1979, Noureddine Saïl, président des ciné-clubs du Maroc à l'époque, dresse un état des lieux du cinéma marocain des années 70.

Par

Nour-Eddine Saïl. Crédit: DR

« Il n’y a pas de mouvement homogène coordoné qu’on peut appeler cinéma marocain mais il y a de bons films marocains« , expliquait Noureddine Saïl en 1979. Le directeur du Centre cinématographique marocain qui est sur le départ aujourd’hui, déplorait que les films marocains à l’époque n’étaient pas vus au Maroc, expliquant cela par « le manque d’une politique de la distribution« .

Selon Noureddine Saïl, le Maroc, qui tournait environ un long métrage par an depuis l’indépendance, importait environ 300 films annuellement, mettant de côté le cinéma national qui n’avait pas forcément la chance de rencontrer son public. Saïl prend, à titre d’exemple, le film Wechma, qui est sorti à l’étranger en 1970, et que le public marocain n’a pu voir que neuf ans plus tard.

Nourreddine Saïl, qui sera remplacé par Sarim Fassi Fihri à partir de vendredi 10 octobre à la tête du Centre cinématographique marocain, a mis en place un système d’avances sur recettes qui a permis de porter la production nationale à une vingtaine de films par an. Trente ans après l’interview accordée à la chaîne française, dont cette vidéo est un extrait, le cinéma marocain peut être reconnaissant à Saïl.

 

 

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  • En 1979 Saïl parle de l’absence d’une politique de distribution et en 2014 c’est bien pire avec la chute catastrophique du nombre de salles et tu dis que le cinéma marocain peut lui être reconnaissant ?
    T’es bête ou t’es nul ou les deux en même temps ?
    Youssef Roudaby t’écris trop de merde. Arrêtes sérieux arrêtes.