Rififi médiatique entre l’Agence nationale de réglementation des télécoms (ANRT) et Maroc Telecom. La cause ? Le dégroupage de la boucle locale de Maroc Telecom et les prérogatives du gendarme des télécoms, jugées excessives par l’opérateur historique.
Pour rappel, lors de la présentation le 21 juillet du bilan semestriel d’IAM, le président du directoire de Maroc Telecom Abdeslam Ahizoune avait critiqué l’iniquité du dégroupage des infrastructures de Maroc Telecom, qui profiteraient aux concurrents. Il avait aussi critiqué, en termes voilés, le régulateur national en indiquant que la filiale gabonaise de MT, Gabon Telecom, avait obtenu sa licence 4G avant la compagnie mère. Enfin, Ahizoune avait exprimé ses craintes concernant les pouvoirs judiciaires dont dispose l’ANRT.
Le directeur général de l’ANRT, Azdine Al Mountassir Billah, a choisi pour sa part de répondre à travers une interview accordée au site de l’hebdomadaire français L’Usine Nouvelle. Sur la question du dégroupage, le responsable de l’ANRT a défendu ce choix économique arguant que sera « payant ». MT devrait également bénéficier d’une prime couvrant « tout risque supplémentaire et quantifiable ».
Mountassir Billah s’est également exprimé au sujet des pouvoirs dont bénéficie l’ANRT, indiquant que le Maroc suit la voie d’autres pays comme la France, le Royaume-Uni ou encore l’Italie. Il précise que le renforcement des pouvoir de l’ANRT se fera sans « qu’il soit porté atteinte au principe de la séparation des pouvoirs d’instruction et de sanction ».
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