L’indice de confiance des ménages (ICM) s’est dégradé au deuxième trimestre 2014, note le Haut-Commissariat au Plan dans sa dernière enquête de conjoncture auprès des ménages. L’ICM accuse une légère baisse (de 0,3 point) par rapport au même trimestre de l’année précédente.

L’indice s’est ainsi établi à 74 points au deuxième trimestre de cette année, confirmant sa stagnation baissière, puisqu’il était de 74,1 points un trimestre auparavant et 74,3 points le même trimestre de l’année passée.

Par ailleurs, les ménages anticipent également une dégradation de la situation générale de l’emploi au Maroc. 75,2 % des ménages anticipent une hausse du nombre de chômeurs pour les 12 mois à venir, contre 77,4 % un trimestre auparavant et 76,7 % un an auparavant.

Frilosité des consommateurs

En outre, près de 52 % des ménages marocains considèrent, au deuxième trimestre de 2014, que le moment n’est pas opportun pour faire des achats de biens durables, alors que 22,7 % pensent le contraire. Une frilosité des consommateurs qui tient notamment au fait que seuls 57 % des ménages considèrent que leurs revenus couvrent leurs dépenses, alors que 36,4 % d’entre eux déclarent s’endetter ou puiser pour cela dans leur épargne. Les ménages qui affirment pouvoir épargner une partie de leur revenu ne représentent que 6,7 % des ménages marocains, souligne l’étude du HCP.

La morosité est bien là : les perceptions des ménages sur l’évolution future de leur situation financière personnelle ont connu une détérioration de l’ordre de 3,9 points par rapport au trimestre précédent et de 3,4 points par rapport au deuxième trimestre de 2013.

Baisse de l’inflation ressentie

Une (très modeste) embellie est en revanche à signaler sur le front de l’inflation. Les ménages qui disent ressentir une hausse des prix représentent une écrasante majorité, mais ils tendent à être moins nombreux à ressentir l’inflation des biens de consommation : au deuxième trimestre 2014, près de 85,3 % des ménages pensent que les prix des produits alimentaires ont augmenté dans le passé, contre 90,5 % un trimestre auparavant et 90 % un an auparavant.

Mais ce sentiment des ménages s’inverse si on ne considère que les prix des produits alimentaires. Là, le pessimisme est de mise : près de huit ménages sur dix (79,4 %) pensent que ces prix continueront à augmenter dans le futur, contre 78,6 % au premier trimestre de 2014 et 75,3 % au deuxième trimestre de 2013.

L’indice de confiance des ménages est calculé sur la base de sept indicateurs, quatre relatifs à la situation générale et trois relatifs à la situation propre du ménage.