Driss Dahak demande à l'AMDH de dévoiler ses comptes

Nouveau bras de fer entre le gouvernement et l’AMDH. Cette fois-ci, c’est le secrétariat général du gouvernement qui pointe du doigt l’association.

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Driss Dahak, secrétaire général du gouvernement.
Driss Dahak, secrétaire général du gouvernement.

Dans une lettre envoyée à Ahmed El Haij, président de l’Association marocaine des droits humains (AMDH), Driss Dahak, secrétaire général du gouvernement, lui demande de soumettre un rapport annuel portant sur ses comptes et ses sources de financements, en sa qualité d’association reconnue d’utilité publique.

« Sauf que nous n’avons jamais recours à ce statut et nous ne recevons aucun financement de la part de l’État », rétorque Ahmed El Haij, dans une déclaration à Telquel.ma. Autre point surprenant : selon le président de l’AMDH, « c’est la première fois que nous recevons ce genre de lettre, alors même que notre reconnaissance comme association d’utilité publique date d’avril 2000 ».

Un statut pas toujours utilisé

La lettre du secrétaire général du gouvernement souleve le débat des associations reconnues d’utilité publique. Celles-ci ne peuvent être interpellées sur des questions relatives à leur statut, que si elles l’utilisent, nous confie une source au sein d’une autre association figurant dans la précieuse liste des associations « RUP ». Il en va ainsi de l’AMDH, qui n’a recours qu’aux financements étrangers, ou encore d’autres organisations qui n’ont recours à ce statut que pour se porter partie civile, et non pour faire des appels aux dons.

Pour ce qui est du financement des ambassades, le tout est en premier déclaré à la direction régionale du ministère des Finances puis ensuite supervisé par les représentations étrangères elle-mêmes. « Ce que nous n’hésitons pas à faire, notamment dans le cadre des partenariats que pouvons nouer avec les ambassades pour des projets bien précis », explique le président de l’AMDH.

Une autre offensive contre l’AMDH ?

Par ailleurs, Ahmed El Haij s’interroge sur le contexte bien particulier de cette lettre. Depuis les déclarations du ministre de l’Intérieur, Mohammed Hassad, au parlement, l’association est en froid avec le gouvernement. Celui-ci lui reprochait de servir des intérêts étrangers, cela « sous prétexte de travailler pour les droits de l’Homme ». Un collectif d’associations, dont l’AMDH, avait ensuite demandé des excuses au ministre de l’Intérieur.

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  • Nul ne doit pas être au dessus de la loi, même, et surtout, si il s’agit d’une organisation qui se veut être défenseur des droit humains. Et si la loi marocaine interdise le fait que des organismes reçoivent des fonds d’un tiers non locale, alors cette ONG devra rendre des comptes et ainsi être prise pour traitre qui œuvre dans le but de déstabiliser le pays où cette ONG exerce sa fonction.