L'AMDH exige des excuses de Mohamed Hassad

Une guéguerre oppose le ministère de l'Intérieur et l'AMDH. Les propos de Mohamed Hassad sur les associations de défense des droits de l'Homme ont déclenché l'ire de l'organisation dirigée par Ahmed El Hajj.

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Point presse de responsables de l'Association marocaine des droits humains.
Photo : DR

Dans un communiqué daté du 19 juillet, l’AMDH critique sévèrement les propos du ministre de l’Intérieur, Mohamed Hassad. Elle y déplore l’attitude de l’Intérieur envers les associations des droits humains. Tout commence le 15 juillet dernier, lorsque devant les députés Mohamed Hassad aborde la question de la menace terroriste. Le ministre y souligne que certaines associations, « sous prétexte de travailler pour les droits de l’Homme », auraient en réalité un agenda extérieur servant d’autres intérêts. L’allusion indirecte est faite aux organisations ayant appelé à respecter les droits fondamentaux des personnes, quelque soit la menace. Toujours selon le ministre, les agissements de ces associations ont pour but « d’affaiblir les forces de sécurité marocaines ».

L’AMDH, bouc émissaire de Mohamed Hassad ?

L’organisation dirigée par Ahmed El Haij regrette « qu’au lieu de poursuivre ceux qui violent les droits des citoyens, monsieur Hassad n’a trouvé comme bouc émissaire que les organisations des droits humains qui dénoncent les maux de la société ».

Concernant l’accusation de présenter de faux rapports aux institutions internationales, l’AMDH ironise : « Les ONG sont paresseuses et attendent sagement dans leurs bureaux que les rapports leur arrivent ». Un moyen d’expliquer que les organisations intergouvernementales ont leurs propres sources pour jauger la situation des droits humains dans un pays.

Controverse sur le financement associatif

Mohamed Hassad atteste également disposer de preuves corroborant ses propos, tout en affirmant que les financements que reçoivent ces associations sont 60 % plus élevés que ceux des partis politiques. Accusations auxquelles Ahmed El Haij répond en rappelant que 90 % du financement de leur association provient des dons et des membres. « Des membres qui travaillent pour la plupart de manière volontaire », nous explique-t-il.

Par ailleurs, Ahmed El Haij insiste sur le fait que son association, bien qu’elle soit reconnue d’utilité publique, n’a pas recours aux fonds de l’État. « Pour ce qui est du financement étranger, l’association n’agit que dans le cadre de partenariats pour financer des projets précis », indique A. El Hajj.

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  • Et c’est quoi ces projets précis ?
    Qui sont vos partenaires qui vous financent ?
    Ou est ce qu’on peux consulter et télécharger le rapport financier de l’AMDH ?

    Voilà des points auxquelles Ahmed El Hajj n’a jugé utile de d’éclairer !