LVMH et eBay trouvent un accord pour lutter contre la contrefaçon

Le numéro un mondial du luxe LVMH et le groupe américain de distribution en ligne eBay ont enterré la hache de guerre en concluant un accord pour lutter contre la vente en ligne de contrefaçons, après des années d'affrontement en justice.

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Le luxe est victime des contrefaçons qui circulent sur les sites marchands.
Crédit : AFP

L’accord, dont les détails n’ont pas été révélés, vise à « protéger les  droits de propriété intellectuelle et combattre la vente de contrefaçons en ligne », ont annoncé les deux groupes jeudi 17 juillet, dans un communiqué commun. Celui-ci précise que « grâce aux mesures de coopération mises en œuvre, les  deux entreprises ont mis un terme aux procédures judiciaires en cours ».

« Grâce à nos efforts communs, les consommateurs pourront bénéficier d’un environnement digital plus sûr, au niveau mondial », ont déclaré Michael Jacobson, vice-président d’eBay, et Pierre Godé, vice-président de LVMH, dans ce communiqué laconique. LVMH, dirigé par Bernard Arnault, est propriétaire d’une soixantaine de marques de luxe dont Louis Vuitton, Dior, Guerlain, Givenchy, Céline, Fendi, Berluti, Bulgari et de nombreux grands noms des vins et spiritueux comme Moët &  Chandon, Dom Pérignon, Hennessy… La vente de contrefaçons sur Internet, comme pour la plupart de ses concurrents, est sa bête noire.

La Cour d’appel de Paris avait confirmé en septembre 2010 la condamnation d’eBay pour avoir vendu entre 2001 et 2006 des contrefaçons Louis Vuitton et Christian Dior ainsi que des parfums Guerlain, Givenchy et Kenzo. Mais elle avait réduit de 38 à 5,7 millions d’euros le montant des dommages et  intérêts. La chambre commerciale de la Cour de Cassation avait ensuite annulé en mai 2012 une partie de la condamnation et décidé que le dossier devrait être rejugé par la Cour d’appel de Paris… Une affaire qui n’était donc pas définitivement close. Si des acteurs de la distribution en ligne comme PriceMinister.com ou Leboncoin.fr sont signataires d’une charte de la lutte contre la contrefaçon lancée fin 2009, eBay, lui, ne l’était pas.

Vuitton est l’une des marques les plus offensives du secteur du luxe en  matière de lutte contre les contrefaçons et de propriété intellectuelle. En 2009, elle avait déjà conclu un accord avec Yahoo! au Japon et en 2010 avec le site de vente aux enchères japonais Rakuten Auction, alors que le Japon reste un marché clé du luxe, pour Vuitton comme pour Hermès et bien d’autres géants du secteur.

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