Près deux décennies de retraite, les papys psychés contractent un nouveau souffle… ou presque. L’album annoncé pour la rentrée se base sur des enregistrements effectués lors des sessions de son prédécesseur, The Division Bell, publié en mars 1994. Entre fonds de tiroirs et quelques ébauches de compositions, le guitariste David Gilmour décide de remettre à flot un navire dont il a les commandes depuis la défection en 1985 de Roger Waters, bassiste et génial architecte des albums The Wall et The Final Cut. Les enregistrements récupérés contiennent des pièces écrites par le très effacé claviériste Richard Wright, six pieds sous terre depuis 2008. Conçu initialement comme une œuvre instrumentale, The Endless River loue finalement les services de la chanteuse Durga McBroom-Hudson, voix du groupe lors de concerts donnés dans les années 1980 et 1990. Sur sa page Facebook, elle raconte : « En décembre 2013, je suis venue chanter sur certains morceaux. David a ensuite enrichi mes parties vocales et en a fait un refrain à partir d’au moins l’une d’entre elles. » Durga emboîte ainsi le pas à l’épouse de Gilmour, qui tweete sèchement le 5 juillet : « Au fait, l’album de Pink Floyd qui sortira en octobre s’appellera The Endless River. » Le staff du guitariste finit par confirmer la nouvelle.

En réalité, ce nouvel opus vient enterrer un projet baptisé The Big Spliff, décliné en une suite de compositions aériennes et dévoilé il y a quelques années par le batteur Nick Mason. Autre enterrement, celui de Roger Waters. Pas de trace de lui dans cette nouvelle aventure. La basse est confiée à Guy Pratt, membre officieux des Pink Floyd depuis 1987 et mari de la fille de Wright. En revanche, un nom sismique coproduit l’album : Phil Manzanera de Roxy Music. En 1987, il écrit des passages de l’album A Momentary Lapse of Reason, premier enregistrement du groupe entièrement drivé par David Gilmour. Même si les Pink Floyd sont bien de retour, ils ne prévoient pas de tournée promotionnelle pour The Endless River.