Pour les analystes de Standard & Poor’s, le Maroc sera, au cours de cette année, parmi les pays les plus actifs sur le marché de la dette dans la région MENA.
Le royaume risque bien de crouler sous le poids de son endettement public. C’est le constat sans appel qui vient d’être confirmé par l’agence de notation américaine Standard & Poor’s. Selon l’organisme de rating, le Maroc pourrait être l’un des pays les plus actifs sur le marché de la dette en 2014. En passant au crible 12 pays de la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), l’agence de notation avance que «le Maroc, l’Egypte, et le Liban seraient les plus grands émetteurs de dette cette année, tandis que l’activité des marchés de capitaux souverains au sein du Conseil de coopération du Golfe (CCG) serait plutôt susceptible de rester dans l’ombre ». L’observation de S&P est basée sur des projections concernant l’emprunt à long terme de 12 pays qu’elle suit constamment dans la région MENA. Selon les analystes de l’agence de notation, la dette souveraine de ces pays devrait s’envoler au cours de cette année de quelque 12 milliards de dollars (soit 27%) de plus qu’en 2013, pour atteindre 56 milliards. Avec une dette publique qui dépasse, aujourd’hui, la barre des 60% du PIB, un niveau jamais atteint auparavant, le Maroc n’améliore en rien la situation de ses finances publiques. Lever davantage de dette risque de conduire le pays à un déséquilibre abyssal de ses fondamentaux macroéconomiques.
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