FMI : nouvelle ligne de crédit de près de 41milliards de dirhams

Le FMI a accordé au Maroc, une nouvelle Ligne de Précaution et de Liquidité d'environ 41 milliards de dirhams pour deux ans. L’organisme appelle à plus de réformes dans le pays.

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Le FMI a accordé au Maroc, une nouvelle Ligne de Précaution et de Liquidité d'environ 41 milliards de dirhams pour deux ans. L’organisme appelle à plus de réformes dans le pays.
Le siège du Fonds monétaire international (FMI) à Washington. Crédit: DR

Le Maroc va bénéficier d’une seconde Ligne de Précaution et de Liquidité (LPL)  qui se chiffre à 5 milliards de dollars (soit un plus de 41 milliards de dirhams) pour les deux prochaines années. C’est ce qu’indique un communiqué  du Fonds monétaire international  (FMI) sur son site officiel, le lundi 28 juillet. Ce montant qui représente 550 % du quota du Maroc dans l’organisme international (estimé à 903,4 millions de dollars), sera financé à hauteur, de 4,5 milliards de dollars, la première année soit 500% du quota. « Ce nouvel arrangement permettra aux autorités marocaines de poursuivre l’agenda de réformes qui vise à réaliser une croissance économique inclusive et rapide tout en mettant à leur disposition une protection contre les chocs extérieurs », précise le communiqué.

Toutefois, les autorités marocaines ont indiqué qu’ils ne bénéficieront de ce financement que si le Maroc connaît une grave détérioration de sa balance des paiements.

La LPL a été introduite en 2011 pour mieux répondre aux besoins de liquidité des pays membres «qui ont des bases économiques saines et solides mais qui font face à certaines vulnérabilités».

« Des réformes pour améliorer le climat des affaires et le système judiciaire »

Noayuki Shinohara, directeur général adjoint du FMI et président par intérim du Conseil a félicité le Maroc pour les « réelles performances macroéconomiques au cours de ces dernières années »  notamment « les progrès importants réalisés dans la réforme du système de subventions ». Le responsable du FMI a également  souligné que l’économie marocaine reste exposée aux risques extérieurs notamment le ralentissement de la croissance en Europe, la volatilité des marchés financiers et la flambée des prix du pétrole.

Pour faire face à ces vulnérabilités extérieures et assurer «une croissance forte et inclusive», le royaume doit engager des réformes dans plusieurs domaines.  Ainsi le FMI exhorte les autorités marocaines à « contrôler les dépenses et à adopter  des réformes majeures relatives aux subventions, aux pensions et à la fiscalité». Il appelle à adopter rapidement une nouvelle loi organique du budget afin de renforcer et de moderniser le cadre du budget.

Aussi, le Maroc devra opter pour  « un régime plus flexible du taux de change, en coordination avec les autres politiques macroéconomiques » pour soutenir la compétitivité et renforcer la capacité de l’économie à absorber les chocs.  Enfin pour une croissance plus élevée et la création d’emplois,  il sera crucial pour le royaume de « faire avancer les réformes structurelles pour améliorer le climat des affaires, le système judiciaire, l’accès au financement et le marché du travail »  souligne Shinohara.

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  • le FMI n’est qu’une banque comme les autres cherche à maximiser ses profits et utilisées pour coloniser des pays. Merci benkiran d’engager notre avenir et celle de nos enfants entre les mains de cette banque.