Quand on aime on ne compte pas. Ismail Elkarimi, lui, conjugue les deux : à savoir la passion et le calcul. D’abord, l’amour des mathématiques et ce dès la petite jeunesse. Ensuite, l’envie de communiquer cette passion à travers l’enseignement. Ainsi, Ismail a au compteur 24 années d’enseignement en classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs.
Il a fait une partie de ses études à Marrakech, à la faculté des sciences de Semlalia relevant de l’université Cadi Ayyad. Sa faculté de cœur qui a “une aura particulière en mathématique”, nous confie-t-il. Il en sort détenteur d’une licence en mathématiques fondamentales. Il réussit son concours d’agrégation et se classe premier de sa promotion en 1998. Le jury le désigne alors comme enseignant en classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieurs.
“J’ai enseigné aux classes MP* (MP-étoile), j’ai eu le plaisir d’encadrer et former plusieurs étudiants devenus polytechniciens et centraliens ou encore retenus par l’école des mines de Paris”, nous assure-t-il. Et ne croyez pas qu’il claironne ses réalisations. Modeste, il faut au préalable bien questionner Ssii Ismail pour obtenir ces révélations.
En 2015, il revient sur les bancs de l’université et à sa chère faculté Semlalia pour un master en mathématiques et application. De nouveau, il est major de promo et s’inscrit pour un doctorat sur le thème : « modélisation et analyse mathématiques en immunologie virale », qu’il vient de finaliser.
Il a à son actif plusieurs articles publiés dans des revues scientifiques indexées et communications dans plusieurs congrès internationaux sur ce même thème (Exemples d’articles publiés : A generalized viral immunological model in presence of adaptive immunity with lytic and non-lytic effects ; Dynamics of an immunological viral infection model with lytic and non-lytic immune response in presence of cell-to-cell transmission and cure of infected cells et Mathematical Modeling and Analysis of the Dynamics of RNA Viruses in Presence of Immunity and Treatment: A Case Study of SARS-CoV-2
Actuellement, il exerce dans le centre régional des métiers de l’enseignement et de la formation (CRMEF) de Rabat en tant que formateur des futurs professeurs agrégés en mathématiques.
L’aventure Yool
Cette longue expérience, Ismail Elkarimi la met à profit chez Yool.education où il assure la fonction de directeur associé, en charge de l’ingénierie pédagogique de la plateforme marocaine d’accompagnement scolaire 100% digitalisé.
Tout commence à la fin de l’année scolaire 2021 au lancement de Yool, quand le président de la startup Abdelmounaim Faouzi l’invite à collaborer au projet. “C’était à la sortie du Covid. En tant qu’enseignant, j’étais frustré par les limitations de Zoom, davantage pensé pour les réunions que pour l’enseignement”, explique-t-il.
C’est que Yool va plus loin que la simple vidéoconférence et s’adapte aux besoins spécifiques des enseignants. Yool permet l’interaction avec les élèves avec la voix et apporte des réponses à des besoins spécifiques à chaque produit pédagogique à travers des développements software.
Ismail Elkarimi cite comme exemple l’automatisation des évaluations, des outils à la carte pour préparer un étudiant à un concours en particulier. Mieux, le fait de disposer d’un studio bien équipé avec des caméras en auto-tracking et des tableaux intéractifs permet même des choses que la classe classique en présentiel ne fournit pas. “Ce qui est écrit sur le tableau remonte dans l’appli, on n’a plus besoin d’effacer le tableau ou perdre du temps à recopier ou revenir à des démonstrations antérieures”, énumère-t-il.
Autre avantage cher à cet originaire de Zagora : le fait de faire bénéficier des régions lointaines en pénurie de profs des meilleurs encadrants. La preuve de cet engagement pour les régions excentrées : une des initiatives de Yool consiste à sponsoriser deux équipes sportives féminines, une à Zagora (football) et l’autre à Essaouira (basket-ball). La boucle est bouclée.
