Pour la mise en œuvre du dialogue social, les employés des collectivités territoriales adressent une lettre ouverte au roi

L’Association nationale des employés des collectivités territoriales au Maroc a adressé une lettre ouverte au roi Mohammed VI, exprimant son mécontentement face à la non-application du protocole d’accord signé en 2019 entre le ministère de l’Intérieur et les organisations syndicales, lequel prévoyait l’institutionnalisation du dialogue social et la tenue régulière de rencontres.

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Adelouafi Laftit, ministre de l'Intérieur. Crédit: DR

La lettre, dont TelQuel Arabi a obtenu copie, souligne que les employés des collectivités territoriales subissent “une marginalisation évidente et une exclusion systématique”. Leurs revendications sont ignorées par le gouvernement et le ministère de l’Intérieur, alors que “divers autres départements ministériels bénéficient d’améliorations des conditions de travail et des droits acquis”.

L’association qualifie l’accord de 2019 de simple “encre sur papier”, affirmant qu’aucune mesure concrète n’a été prise pour son application effective sur le terrain, hormis quelques réunions “occasionnelles, sans aucune solution réelle et avec de nombreux reports injustifiés”.

L’association dénonce le fait que les employés des collectivités territoriales soient traités comme des “fonctionnaires de troisième catégorie”, malgré l’ampleur des responsabilités qui leur incombent, ce qui a engendré un état général de “frustration et de mécontentement” dans leurs rangs.

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La lettre rappelle que la Constitution stipule clairement les principes d’“égalité, de justice sociale et d’égalité des chances”, et que les orientations royales insistent sur l’importance de “promouvoir les ressources humaines” et d’établir un “dialogue social responsable” qui permette d’améliorer les conditions de travail des employés et de garantir leurs droits.

L’association sollicite l’intervention du souverain afin qu’il donne ses instructions au gouvernement pour initier un “dialogue sérieux et responsable” menant à une “justice sociale” en faveur de cette catégorie qui, “depuis des décennies, se sacrifie en silence et accomplit ses missions avec dévouement et fidélité au service de l’intérêt général”.