Ces 19 individus étaient détenus sous prétexte de troubles psychiques ou mentaux, vivant dans des conditions qualifiées de “cruelles et inhumaines” par l’AMDH. Cette découverte, survenue vendredi dernier, soulève des inquiétudes majeures quant à l’ampleur de ces pratiques dans la région et au-delà.
Un réseau organisé ?
Dans un communiqué, la section locale d’El Attaouia-Tamelalt de l’AMDH a exprimé son inquiétude face à la possibilité de l’existence d’un réseau organisé de traite d’êtres humains, selon Alyaoum24.
“Nous craignons que ces pratiques odieuses ne soient le fruit d’un réseau organisé. Par conséquent, nous exigeons une enquête sérieuse sur ces soupçons”, indique le communiqué de l’association.
L’AMDH a également alerté sur la persistance de ces situations malgré la fermeture officielle de Bouya Omar en 2015, lieu tristement célèbre pour la détention abusive de personnes atteintes de troubles psychiques. “Il est impératif que les autorités responsables renforcent leur vigilance et assurent un suivi rigoureux pour éviter la réapparition de ce genre de pratiques”, souligne l’association.
L’association s’interroge par ailleurs sur le rôle des autorités locales et de la Gendarmerie royale d’El Attaouia : “Comment ces actes ont-ils pu perdurer pendant des années ? Où étaient les autorités locales et les services de sécurité pendant tout ce temps ?”
L’AMDH exprime également son inquiétude quant à l’éventuelle existence d’autres victimes ou lieux de détention secrets. Selon l’association, il pourrait s’agir non seulement de personnes atteintes de troubles mentaux, mais aussi d’individus en parfaite santé, retenus contre leur gré.
Elle demande l’ouverture d’une enquête “sérieuse et responsable” afin de mettre en lumière ces pratiques portant gravement atteinte à la dignité humaine et aux droits fondamentaux. Cette enquête devrait également établir les responsabilités et rendre publics ses résultats.