L’UE s’inquiète des effets du stress hydrique sur les exportations marocaines de tomates

Selon un rapport récent de la Commission européenne sur les prévisions agricoles de l’Union européenne, le Maroc pourrait rester le fournisseur principal de tomates fraîches pour l’Union européenne (UE) jusqu’en 2035. Toutefois, cette projection est sujette à l’évolution des ressources en eau disponibles, cruciales pour l’agriculture.

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Mohamed Bazza, expert international en gestion des ressources hydriques, souligne l’importance de ce rapport annuel émis par l’unité européenne. Le document vise à anticiper et résoudre les problèmes potentiels pour garantir la sécurité alimentaire. L’expert met en garde contre une interprétation trop optimiste des données, rappelant que la situation peut évoluer en fonction de nouvelles analyses et des prévisions climatiques à long terme.

Les défis liés à la pénurie d’eau sont au cœur des préoccupations, notamment en ce qui concerne l’agriculture marocaine. Actuellement, le Maroc gère cette pénurie en exportant sous contrainte, mais la viabilité future de cette pratique reste incertaine. Selon Bazza, bien que le Maroc exporte encore sous ces conditions, les tendances actuelles et futures doivent être prises en compte pour maintenir la production agricole.

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En outre, il aborde les implications du changement climatique et des politiques actuelles sur les ressources en eau. Il note une augmentation probable de la rareté de l’eau, ce qui pourrait réduire davantage les réserves d’eau souterraine. Bazza appelle à une réévaluation continue des pratiques et stratégies d’exportation, en tenant compte des changements environnementaux et des nouvelles technologies de dessalement et de traitement de l’eau.

La stratégie marocaine inclut l’utilisation de technologies avancées et de l’eau dessalée pour soutenir l’agriculture, en particulier dans des régions comme Chtouka près d’Agadir, où l’eau dessalée est déjà utilisée pour l’irrigation. Un projet similaire est en cours dans le sud du Maroc, destiné à utiliser l’eau dessalée pour irriguer les cultures destinées à l’exportation.