Rachid Hamouni, le chef du groupe parlementaire du parti, a mis en lumière l’échec du gouvernement à influencer positivement les prix du marché et le pouvoir d’achat des citoyens malgré un soutien substantiel accordé aux importateurs.
Hamouni a souligné que le gouvernement avait promis de substituer 34 milliards de dirhams d’importations par des produits de fabrication nationale, selon son programme. Cependant, non seulement cette promesse n’a pas été tenue, mais le déficit commercial du pays a également augmenté de 3,2 % en 2024, atteignant un total de 197 milliards de dirhams. La part du Maroc dans le marché mondial reste minime, ne dépassant pas 0,17 %, avec un taux de couverture des exportations par les importations qui stagne à 60 %.
L’industrie automobile, bien qu’en progression, repose encore fortement sur l’importation de matériaux, et la part du textile dans les exportations nationales a reculé. Les intrants importés représentent 23,5 % des exportations totales, ce qui pose la question de la viabilité du modèle de développement industriel prôné par le gouvernement.
En outre, Hamouni a critiqué l’augmentation des importations de biens de consommation finaux sans un effort correspondant du gouvernement pour orienter la production nationale vers la satisfaction de la demande intérieure. Cela a entraîné une augmentation des importations alimentaires, qui constituent désormais 12,5 % du total des importations avec une facture de 90 milliards de dirhams, tandis que les exportations alimentaires peinent à suivre, s’établissant entre 77 et 80 milliards de dirhams.
Le PPS déplore que le gouvernement n’ait pas su tenir ses promesses de création d’emplois par l’industrie, avec seulement 58.000 postes créés en 2024, loin des centaines de milliers attendus. Enfin, le parti a remis en question l’engagement du gouvernement envers la souveraineté alimentaire et énergétique, critiquant l’absence de volonté politique pour relancer des infrastructures clés comme la raffinerie de La Samir.