Le Monde rapporte que le président français Emmanuel Macron, dans une lettre adressée au roi Mohammed VI, a qualifié le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 de “seule base” pour une solution politique juste et durable au conflit du Sahara occidental. Cette position, annoncée publiquement le 30 juillet, a été accueillie favorablement par le Maroc, qui y voit un soutien significatif à sa souveraineté sur la région. Macron souligne également l’importance de cette position pour la sécurité nationale du Maroc et encourage les parties à se réunir pour un règlement politique.
El Confidencial met en lumière les répercussions de cette décision sur les relations franco-espagnoles et franco-algériennes. Le site d’information espagnol note que cette prise de position qu’il juge plus avancé que celui de Madrid, pourrait inciter l’Algérie à retirer son ambassadeur à Paris, décision qui a été entérinée par la suite par Alger (NDLR), comme elle l’avait auparavant fait avec l’Espagne, aggravant potentiellement les tensions avec la France.
Echourouk, un média algérien, critique vivement cette prise de position, qualifiant le soutien français au plan marocain de “violation grave du droit international”. L’Algérie voit dans cette décision une preuve supplémentaire du “soutien honteux de la France à l’occupation marocaine du Sahara occidental”. Le gouvernement algérien a rapidement réagi à travers un communiqué soulignant les conséquences potentielles de cette évolution diplomatique sur les relations franco-algériennes.
The Washington Post souligne que la France a rejoint un nombre croissant de pays soutenant le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental, face à l’impasse du processus de paix initié par les Nations unies. En qualifiant ce plan de “seule base” pour résoudre le conflit, Macron a infligé un coup au Front Polisario, selon The Washington Post.
Depuis plusieurs années, la position de la France sur le Sahara occidental restait relativement neutre, reconnaissant le plan marocain comme une base sérieuse de discussion sans pour autant l’adopter comme la seule solution. Le Monde rappelle que la France a toujours soutenu les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, qui prévoient la possibilité d’un référendum d’autodétermination. Toutefois, avec ce nouvel alignement, Paris fait une concession majeure à Rabat, selon le même média, dans un contexte où peu de propositions alternatives crédibles ont émergé ces dernières années.