Dans des déclarations à l’agence Europa Press, Juan José Imbroda a souligné l’importance de respecter les accords bilatéraux signés avec le Maroc, qui stipulent le retour des mineurs marocains dans leur pays d’origine. Il a précisé que la répartition de ces mineurs dans les différentes régions espagnoles ne serait pas une solution, mais aggraverait plutôt le problème.
Imbroda a adressé ses critiques au gouvernement espagnol, se demandant s’il envisageait de renvoyer les mineurs migrants non accompagnés au Maroc ou s’il continuerait à faire porter à Melilia le fardeau de cette question. Il a accusé le parti socialiste de vouloir faire de Melilia le seul responsable du problème au lieu de chercher des solutions de fond.
Il a également mis en avant les divergences profondes entre le Parti populaire, auquel il appartient, et le Parti socialiste concernant la manière de gérer la question de l’immigration illégale, qualifiant certaines déclarations des membres du Parti socialiste de “vides de sens et absurdes”.
Il a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre en priorité l’accord signé avec le Maroc en 2013, qui prévoit le retour des mineurs avec des garanties, mais a regretté que cet accord n’ait jamais été appliqué.
Imbroda a souligné l’importance de traiter la crise des mineurs migrants à la racine, en négociant avec les pays contributeurs à l’émigration pour arrêter l’afflux. Il a vivement critiqué la politique du gouvernement de Pedro Sánchez, la qualifiant d’inefficace et insuffisante, et a exigé la mise en œuvre des accords conclus avec le Maroc.
La Cour suprême d’Espagne a statué le 22 janvier 2024 que l’expulsion de centaines de jeunes marocains depuis l’enclave de Sebta en août 2021, après une traversée massive de la frontière, était illégale. La Cour a déclaré que l’expulsion collective des mineurs ne constituait pas seulement une violation des lois locales sur l’immigration, mais enfreignait également la Convention européenne des droits de l’Homme.