Au Parlement, Chakib Benmoussa (ré)explique sa méthode et appelle à un “effort concerté” du secteur

Le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a affirmé, mardi à Rabat, que la réforme du système d’éducation et de formation était un enjeu de société nécessitant un effort concerté de tous les acteurs et partenaires concernés par le processus d’éducation.

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Chakib Benmoussa, ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Lors de la présentation d’un exposé autour de l’“opérationnalisation de la loi-cadre relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique”, devant la Commission de l’enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des représentants, Chakib Benmoussa a souligné que l’engagement de tous les acteurs concernés dans le processus de réforme permettra la transition vers une école publique de qualité et attractive pour les générations futures.

Le ministre a, dans ce sens, mis l’accent sur l’importance de l’approche participative dans la mise en œuvre de cette loi-cadre appelant à l’opérationnalisation des grandes lignes de la vision stratégique de la réforme 2015-2030, à travers l’élaboration d’une loi-cadre qui constitue un contrat national engageant toutes les parties. Cette loi définit les principes, les objectifs majeurs, et les choix stratégiques pour réformer le système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, ainsi que les mécanismes pour parvenir à cet objectif, a-t-il précisé, ajoutant que le but est de garantir la mise en œuvre optimale des exigences de la réforme et assurer sa continuité, en tant que référence législative contraignante, tout en considérant la mobilisation sociétale, inclusive et continue, comme garantie supplémentaire du succès de la réforme et la réalisation de ses objectifs.

Le ministère a lancé plusieurs chantiers pour la mise en œuvre des différents objectifs de la loi-cadre, soit en termes de généralisation et d’amélioration de la qualité de l’enseignement, ou dans le cadre du renforcement de la gouvernance du système, a-t-il relevé, notant, dans ce sens, qu’environ 80% des enfants âgés entre 4 et 6 ans bénéficient de la généralisation de l’enseignement préscolaire de qualité, alors qu’un total de 237 nouveaux établissements d’enseignement a été ouvert au cours de cette année scolaire, en plus de l’élargissement du réseau des écoles communautaires, dont le nombre s’élève à 306 écoles, actuellement.

Le ministère a, également, veillé à rehausser la qualité du système d’éducation et de formation, à travers le renouvellement des métiers d’éducation et de formation, l’amélioration des parcours professionnels, du développement de l’utilisation de la technologie de l’information et de la communication, de la vie scolaire, et du sport scolaire, en plus de développer le modèle pédagogique, lancer le programme national de soutien éducatif, renforcer le système d’information de l’éducation et formation, rationaliser la gestion des ressources humaines, développer la gouvernance et institutionnaliser la contractualisation.

En droite ligne des objectifs de la loi-cadre dans le domaine de l’amélioration de la gestion des ressources humaines, le ministère, a-t-il poursuivi, a déployé des efforts considérables pour améliorer la situation administrative et matérielle du personnel de l’enseignement, notamment à travers les importants acquis obtenus lors des rounds de dialogue social et sectoriel, et la publication du nouveau statut unifié des fonctionnaires du ministère chargé de l’Éducation nationale, qui répond à toutes les revendications du personnel et permet de régler les dossiers en suspens pendant des années.

Benmoussa a noté que la méthodologie de réforme adoptée par le ministère, qui vise à faire en sorte que les textes juridiques accompagnent la réalisation des grands objectifs de la loi-cadre, repose sur l’expérimentation des approches pédagogiques avant leur institutionnalisation dans le cadre de textes juridiques, et l’élargissement du dialogue et la concertation avec les différents partenaires, à l’instar du statut unifié, et la révision des décrets réglementant la formation de base au profit des enseignants et les cadres administratifs.

Pour leur part, les interventions des différents groupes et groupements parlementaires, ont souligné, lors de l’examen de l’exposé de Benmoussa, la nécessité de respecter les délais de mise en œuvre des dispositions de la loi-cadre relative au système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, et de mettre en pratique le “sérieux et la coordination optimale et transparente”, pour l’opérationnalisation de la loi-cadre, soulignant l’importance de placer les familles et les cadres pédagogiques au cœur de toute réforme du processus d’enseignement.