“Ce qui se passe aujourd’hui au ministère de l’Éducation nationale est sans précédent”, constate Younes Firachine, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement (SNE), affilié à la Confédération démocratique du travail (CDT), joint par TelQuel. “Des ministres issus de différents partis et gouvernements se sont succédé au ministère, mais une telle situation ne s’était jamais produite. C’est une première. Le ministre et le chef du gouvernement doivent en assumer la responsabilité”, pointe-t-il.
Depuis quelques jours, les principaux syndicats du secteur haussent le ton envers le département de Mohamed Saad Berrada. En cause, un dialogue social au point mort et un climat de tensions, exacerbé notamment par une vague de limogeages controversés. Le 20 mars dernier, Younes Shimi, qui occupait le poste de secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale depuis avril 2023, a été démis de ses fonctions. Avant d’en arriver là, l’homme, membre du parti de l’Istiqlal, a travaillé au Haut-commissariat au plan et a surtout dirigé le cabinet de Nizar Baraka lorsqu’il était ministre des Finances.