Crise des étudiants en médecine : tenue de la “Marche de la colère” malgré les interdictions

Les étudiants en médecine, pharmacie et odontologie ont organisé une nouvelle manifestation à Rabat, malgré l’interdiction des autorités, transformant leur “Marche de la colère” en un sit-in devant le Parlement. Ce mouvement, qui dure maintenant depuis sept mois, continue de faire l’objet de médiations parlementaires, bien que les étudiants expriment des réserves quant à leur efficacité.

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Sit-in des étudiants de médecine, de pharmacie et d'odontologie, le 16 juillet 2024. Crédit: Hespress

Partis de devant le Parlement en direction de Bab El Had, les manifestants ont exprimé leur refus de se soumettre aux appels du ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, à passer les examens sans résolution préalable des points de discorde. Les parents des étudiants soutiennent cette démarche, espérant que la médiation parlementaire aboutira à des résultats concrets, selon Hespress.

Si les efforts de médiation sont appréciés, certains, comme le parent d’un étudiant, se demandent si ces initiatives peuvent véritablement influencer les décisions gouvernementales. “Nous saluons ces efforts, mais nous ignorons s’ils pourront réellement affronter le gouvernement et imposer les revendications des étudiants, ou s’ils finiront dans une impasse”, a-t-il déclaré à nos confrères de Hespress.

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Selon Hafida El Fakir, mère d’une étudiante en première année de médecine à Fès, “le succès de la médiation parlementaire dépend de la satisfaction des revendications des étudiants, non de celles du gouvernement”. Les revendications des étudiants restent les mêmes depuis le début de la crise : l’annulation des sanctions académiques, la programmation de deux sessions d’examens et la révision des propositions gouvernementales concernant les années de formation en médecine.

Imane Ait Benamrou, membre du comité national des étudiants en médecine, pharmacie et odontologie, souligne que cette manifestation marque le début de deux semaines de protestations. “Cette marche est une réponse à l’indifférence manifeste du gouvernement”, affirme-t-elle, ajoutant que les étudiants ressentent une absence de sérieux et une injustice dans la gestion de leur dossier.

Bilal Roubi, représentant des étudiants en médecine à Oujda, a indiqué à Hespress que les étudiants ne craignaient pas une année blanche et étaient prêts à boycotter les examens de rattrapage si leurs revendications n’étaient pas prises en compte. “La confiance dans les institutions de médiation existe, mais elle ne sera jamais totale tant que Miraoui persistera dans ses positions intransigeantes”, déclare-t-il.