Solidarité avec les étudiants en médecine : les internes et résidents annoncent une grève nationale

Le 12 juillet, une assemblée générale a été tenue par la Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR). Cette réunion, qui a rassemblé des représentants des internes et résidents, des médecins en pharmacie et des médecins en dentaire, a abouti à une décision unanime : reprendre le parcours de lutte pour défendre leurs droits et acquis.

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Manifestation des étudiants en médecine, le 6 mai 2024 à Rabat. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Dans un communiqué diffusé dimanche 14 juillet, la Commission nationale des médecins internes et résidents (CNIR) a annoncé une grève nationale prévue pour le jeudi 18 juillet. Les services d’urgence et les soins intensifs seront épargnés pour ne pas compromettre la santé des patients.

La Commission justifie cette grève en invoquant “une série de négligences croissantes face à toutes les demandes des médecins internes et résidents”. Elle dénonce également “le report constant des réunions avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale”, qui a fait marche arrière sur sa promesse d’établir des conseils administratifs et des groupes de travail dédiés aux internes et résidents, lit-on dans le communiqué de la CNIR.

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En solidarité avec les étudiants des facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, la CNIR a annoncé un boycott de la surveillance des examens d’accès aux facultés de médecine et de pharmacie, ainsi que des examens de rattrapage du deuxième semestre du cycle fondamental. Cette mesure est prise pour attirer l’attention sur la crise qui secoue ces établissements depuis plusieurs mois.

Jusqu’à ce que soit résolue la crise des étudiants des facultés de médecine et de pharmacie, crise qui nous a été imposée par le ministère de l’Enseignement supérieur”, les étudiants refusent de passer ces examens. La CNIR souligne que “ce ministère n’a pas pris en compte les demandes légitimes des étudiants par le biais de leurs représentants légaux”, ce qui pourrait conduire à une année blanche.

Face à cette situation tendue, la CNIR appelle le gouvernement à adopter une approche “sage et pragmatique” pour résoudre la crise. Elle exhorte les autorités à “gérer le dossier des professionnels de la santé avec des moyens légitimes qui permettent de surmonter cette crise sans aggraver la situation actuelle”. La Commission plaide in fine pour “le dialogue et les méthodes de négociation les plus appropriées afin de réussir cette saison académique et de préserver la santé des citoyens”, d’après la même source.