Face à la baisse de production céréalière, le Maroc obligé d’augmenter ses importations

Selon un récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Maroc, confronté à une baisse significative de sa production de blé, envisage d’augmenter ses importations pour répondre à ses besoins.

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Champ de blé dans la plaine du Saïss. Crédit: Ministère de l'Agriculture

Les importations de blé pourraient s’élever à 7,5 millions de tonnes cette année, soit une hausse de 19%, ce qui classe le Maroc parmi les six plus grands importateurs mondiaux de cette céréale.

La production de blé au Maroc devrait chuter de 40%, tombant à seulement 2,5 millions de tonnes, en raison de conditions climatiques défavorables, notamment le manque de pluie et des températures élevées. Cette diminution drastique rend les importations nécessaires pour combler le déficit, avec une projection qui montre une croissance des importations de 2,2% à l’échelle africaine, atteignant un record de 55,6 millions de tonnes.

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La production mondiale de blé est également en baisse légère de 0,1%, due principalement à des réductions de récolte dans des régions clés comme l’Union européenne, l’Ukraine, la Turquie, le Royaume-Uni et l’Irlande du Nord. Néanmoins, une augmentation de la production d’orge en Australie et au Canada devrait partiellement compenser les pertes de blé.

Le rapport prévoit également une augmentation modeste des importations marocaines de maïs, reflétant des tendances similaires observées en Égypte et au Mozambique. Quant aux importations africaines de maïs, elles devraient augmenter de 12%, touchant principalement des pays comme le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe.

En réponse à ces défis, le rapport conseille un investissement dans des systèmes d’irrigation plus efficaces, la promotion de variétés de céréales résistantes à la sécheresse, la diversification des cultures et le renforcement des infrastructures logistiques pour faciliter le commerce des produits alimentaires.