Selon des informations recueillies par Hespress, une poignée de Marocains à double nationalité ont rejoint les rangs de l’armée ukrainienne ces derniers jours, se trouvant actuellement en première ligne des affrontements. D’autres se préparent à suivre cette voie, craignant les sanctions économiques en cas de refus.
Un de ces Marocains, ayant souhaité garder l’anonymat, a expliqué à Hespress : “J’ai décidé de me soumettre à la conscription, car il n’y avait pas d’autre choix. Il n’y a eu aucune intervention des autorités marocaines pour nous épargner cette situation.” Le même individu exprime une peur palpable quant à son avenir sur le champ de bataille : “La guerre ne laisse pas de place au retour en arrière. Le risque de mourir ou d’être blessé est énorme.”
Cette situation découle en partie de l’absence de négociation entre les autorités marocaines et leurs homologues ukrainiennes pour éviter l’enrôlement de ces binationaux. Par ailleurs, la crainte de répercussions financières, telles que le gel des comptes bancaires, a joué un rôle majeur dans leur décision de s’enrôler, selon la même source.
Depuis le 18 mai, la loi sur la conscription obligatoire en Ukraine est en vigueur pour pallier le déficit de soldats causé par les pertes considérables depuis le début du conflit avec la Russie. Les autorités ukrainiennes, par le biais de patrouilles intensifiées, veillent à ce que personne n’échappe à cette obligation.
La situation est tout aussi tendue en Russie, où, selon Bloomberg, des jeunes africains, principalement des étudiants, ont été enrôlés sous la menace de ne pas voir leur statut de résident renouvelé s’ils refusaient. Kiev, de son côté, tente également de recruter des prisonniers en leur offrant des remises de peine.