Selon l’enquête, 75,3% des Marocains sont responsables de l’achat du mouton, une charge financière majoritairement assumée par les hommes (87%).
Pour près de la moitié d’entre eux (49,7%), cette dépense, puisée directement sur leur salaire mensuel, représente un véritable sacrifice. D’autres puisent dans leurs économies (29,6%), contractent des prêts auprès de connaissances (5,3%) ou comptent sur l’aide familiale (3,7%) pour financer l’achat.
48% des Marocains envisagent de renoncer à célébrer l’Aïd Al-Adha, selon le rapport du CMC
Conséquence directe de cette inflation, 55% des sondés déclarent avoir du mal à assumer les dépenses liées à l’Aïd, 23% supplémentaires trouvent cela “relativement difficile”, et 48% envisagent même de renoncer à la célébration cette année. Un chiffre alarmant qui témoigne de l’ampleur de la crise, d’autant plus que 57% des personnes interrogées pensent que l’annulation de l’Aïd les soulagerait d’une pression financière importante.
La colère gronde également contre le gouvernement, accusé par 64% des Marocains de favoriser les éleveurs au détriment des consommateurs. 75% des Marocains ne croient pas en l’efficacité des mesures prises pour contenir les prix, 82% réclament un soutien financier direct aux familles plutôt qu’aux importateurs et 85% s’attendent à ce que les prix des moutons soient encore plus élevés cette année.
Face à cette situation critique, l’Aïd Al-Adha 2024 s’annonce comme un véritable test social pour le Maroc, surtout que 60% des sondés pensent que les familles marocaines ne peuvent pas renoncer à l’achat du mouton, même si cela représente un fardeau financier.