Il s’agit de l’exposition “Monnayage du Maroc antique : effigies et symboles”, qui a été tenue dans la Galerie Mohamed Drissi d’art contemporain à Tanger, l’exposition “La voie du trait, la calligraphie entre l’art et la monnaie au Maroc” qui a été présentée dans l’une des ailes du palais Bahia à Marrakech, l’exposition “Une archéologie des images, le billet de banque marocain au prisme de l’histoire et de l’art” qui s’est tenue au musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à Rabat, ainsi que l’exposition “Dar As-Sikkah: Art et Savoir-faire”, qui a eu lieu au Musée de Bank Al-Maghrib en hommage à l’Institution Dar As-Sikkah.
Lors de cette conférence, une rétrospective a été présentée sur l’évolution historique et artistique de la production monétaire en se focalisant sur quatre périodes clés : l’Antiquité, l’ère islamique, l’époque contemporaine et l’histoire contemporaine.
Cet événement a été également l’occasion pour le Musée de Bank Al-Maghrib de dévoiler son catalogue “Art et Monnaie”, qui est le fruit de la fusion des quatre expositions organisées pour célébrer son 20ème anniversaire. Plus qu’une simple compilation d’œuvres exposées, cet ouvrage tisse une trame narrative qui illustre l’interconnexion entre les quatre expositions. Chacune de ces expositions, tout en étant distincte, s’entremêle, dans cet ouvrage, avec les trois autres pour offrir une nouvelle interprétation de la collection du Musée de Bank Al-Maghrib.
Ce travail d’agrégation artistique illustre l’unité et la continuité de la diversité artistique et historique au sein du Musée de Bank Al-Maghrib. Il met également en lumière les caractéristiques distinctives et les aspects historiques et artistiques majeurs du patrimoine numismatique marocain qui s’étend sur plus de 2000 ans.
Cette conférence ambitionne de rapprocher le public d’un ensemble de sujets ayant trait aux monnaies et à l’art, a indiqué dans une déclaration à la presse le directeur du département des Musée à Bank-Al Maghrib, Rochdi Bernoussi, relevant que la monnaie, en dépit de son importance commerciale et économique, reste une œuvre d’art. De son côté, la commissaire générale de l’exposition, Nadia Sabri, a souligné que la dimension artistique s’illustre dans les quatre expositions par le biais de la capacité de la monnaie à imiter les œuvres d’art.
Sabri, qui est également professeur chercheur à la Faculté des sciences de l’éducation, a expliqué que ces expositions mettent en évidence le caractère pluraliste et sélectif des matériaux utilisés dans la fabrication des pièces de monnaie, en lien avec une histoire qui s’étend sur plus de 2000 ans de développement de cette industrie de l’art.
Elle a aussi ajouté que le défi était de parvenir à une harmonie entre les différentes composantes des quatre expositions, sans compromettre le caractère esthétique et artistique.
(avec MAP)