Cette journée de sensibilisation constitue “une opportunité d’évaluer l’état d’une maladie qui mérite d’être mieux connue au Maroc et surtout d’en améliorer le diagnostic”, souligne l’association dans un communiqué, affirmant que le diagnostic demeure au cœur des préoccupations de cette association depuis une dizaine d’années.
“La maladie cœliaque est donc une maladie auto-immune, plutôt féminine, où le système immunitaire attaque la paroi de l’intestin grêle induisant des dommages et des troubles très divers dans l’absorption du fer, du calcium et des vitamines et de multiples autres complications”, ajoute la même source.
Elle est difficile à diagnostiquer à cause de ses multiples manifestations. D’une affection de nourrissons et d’enfants en bas âge et dont les signes typiques se limitent à l’appareil digestif (diarrhées, vomissements, état irritable, cassure de la croissance), la maladie cœliaque est devenue ces dernières décennies une pathologie de l’adolescent et de l’adulte et dont les manifestations sont très étendues, explique le communiqué.
Diagnostic difficile et tardif
Le diagnostic de ce trouble est souvent difficile et tardif. Outre cela, cette pathologie peut rester silencieuse pendant des années tout en continuant à endommager la muqueuse intestinale.
La maladie cœliaque chez l’adulte est bien souvent découverte au stade de complications, relève le communiqué, ajoutant que le délai de sa mise en évidence est de 13 ans et que, pour chaque cas détecté, en particulier chez l’adulte, 8 resteraient ignorés.
Au Maroc, la maladie cœliaque est encore mal connue même si elle touche environ 1 % de la population. Il existe une forte prédisposition génétique à la maladie et les proches sont touchés dans 10 % des cas.
La présence d’un parent au premier degré, comme un père, une mère ou un frère ou une sœur, qui souffre de la maladie cœliaque, augmente de 10 % la probabilité qu’il y ait une autre personne atteinte dans la famille, note la même source.
L’association conclut que le seul remède qui existe aujourd’hui reste un régime alimentaire strict sans gluten, relevant que l’application de ce régime contraignant demeure toujours difficile en temps ordinaire du fait de l’absence d’un étiquetage obligatoire sur la présence du gluten, alors que ce nutriment est présent dans la plupart de produits très divers (pain, farines, pâtisserie, pâtes, charcuterie…) et souvent insoupçonnés (médicaments, rouge à lèvres, dentifrice, colle, bonbons, sauce à salade, plats cuisinés…).
(avec MAP)