Pour Anas Abou Dagga, habitant du sud de la bande de Gaza de 22 ans, “la guerre a repris encore plus féroce” à l’expiration vendredi matin de la trêve entre Israël et le Hamas, alors que l’Unicef prévient que les hôpitaux encore en fonctionnement sont déjà débordés.
Le ministère de la Santé du Hamas a recensé au moins 29 morts palestiniens, dont des enfants, tués dans les bombardements israéliens dans la bande de Gaza ce vendredi matin.
“Notre maison a été détruite et nous avons sept proches blessés”, raconte à l’AFP Anas Abou Dagga à l’hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. “On était chez nous et d’un coup, il y a eu des bombardements, ma maison et celle de mon fils ont été détruites, ainsi que celle de voisins”, ajoute l’un de ses proches, Jamil Abou Dagga, la tête bandée. “Je ne sais même pas ce qui est arrivé à mes enfants”, lâche, en larmes, Amal Abou Dagga, son voile beige couvert de sang.
Lina Hamdane, les larmes aux yeux, est assise au milieu de l’hôpital débordé. “J’étais en train de dormir et j’ai entendu un bombardement. Mes frères se sont mis à crier”, raconte à l’AFP cette Palestinienne de 10 ans.
“Une guerre contre les enfants”
Pour James Elder, le porte-parole de l’Unicef qui a diffusé en ligne une vidéo tournée dans un hôpital de la bande de Gaza, “c’est une guerre contre les enfants”.
Ceasefire over in #Gaza. Attacks v near this hospital. Bombing consistent. Has humanity given up on the children of Gaza?! 😔 pic.twitter.com/dsyvQeBEWx
— James Elder (@1james_elder) December 1, 2023
“On entend déjà des bombardements, une frappe a visé une zone à environ 50 mètres d’ici”, raconte-t-il dans cette vidéo mise en ligne une heure après l’expiration de la trêve à 5 h GMT.
“Cet hôpital est le plus grand encore en fonctionnement et il est déjà à 200 % de sa capacité. Cet hôpital ne peut tout simplement plus accepter d’enfants blessés dans la guerre. Il y a des enfants partout qui dormaient quand une bombe est tombée à 50 mètres d’ici”, ajoute-t-il.
“Ne rien faire pour ceux qui ont de l’influence, c’est autoriser la mort d’enfants”, poursuit-il.