Face à cette situation, l’Organisation démocratique des collectivités locales a lancé un appel à une grève nationale au sein des collectivités territoriales, prévue pour les 29 et 30 novembre. Cette action vise à contester la suspension du dialogue sectoriel par le ministère de l’Intérieur, notamment à travers sa Direction générale des collectivités locales.
Cette organisation exprime son indignation quant à l’inadéquation des positions administratives de nombreux employés, dont le classement salarial ne reflète pas le niveau de leurs qualifications et diplômes. Elle critique également la stagnation des dossiers revendicatifs des employés des collectivités territoriales et l’absence d’un système de compensation équitable et motivant, nécessaire pour garantir une justice salariale.
Dans ce contexte, la Fédération nationale des fonctionnaires des collectivités territoriales et de la gestion déléguée souligne son engagement massif dans la grève nationale des 6 et 7 décembre. Un sit-in du comité administratif national est également prévu devant le siège de la Direction générale le 6 décembre.
L’organisation déplore la continuation de la politique de fermeture du ministère de l’Intérieur au dialogue sectoriel, une attitude contraire à celle adoptée par d’autres secteurs ministériels. Elle dénonce le statu quo concernant les employés titulaires de diplômes non intégrés aux échelles appropriées, les diplômés des centres de formation administrative, et d’autres dossiers en suspens, exigeant une résolution légale plutôt que par décret.
Le syndicat attire également l’attention sur la souffrance continue de nombreux employés face à des arriérés de paiement non réglés, au non-respect des décisions judiciaires en leur faveur et à la lenteur dans le traitement de ces affaires. Il souligne aussi le manque d’activation des commissions provinciales pour la résolution des conflits liés aux ressources humaines dans les collectivités territoriales, ainsi que les difficultés persistantes des travailleurs de la gestion déléguée et des employés de l’Entraide nationale et des travailleurs occasionnels.