Eni se prépare à entamer des opérations de forage dans le bassin d’Aaiun Tarfaya

La société italienne d’hydrocarbures Eni se prépare à entamer des opérations de forage dans le bassin d’Aaiun Tarfaya, au large du Maroc, avec son puits d’exploration Cinnamon-1, en utilisant la plateforme jackup Topaz Driller.

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Le puits sera situé dans la licence Tarfaya Offshore Shallow, à une profondeur d’eau d’environ 100 mètres au nord-est du champ de Cap Juby, la seule découverte offshore de cette région qui reste inexploitée en raison d’incertitudes concernant le réservoir et l’économie, rapporte S&P Global Commodity.

Pour le moment, l’objectif ou les objectifs visés restent inconnus. Cependant, le point central d’intérêt dans la région est le jeu du Jurassique inférieur, identifié dans les prospects voisins tels qu’Akassa, La Dam, Tarfaya Marin-A et Trident, et se caractérise par des fermetures structurales dans des accumulations de récifs peu explorées et non explorées. En cas de succès, le puits Cinnamon-1 deviendrait un ouvreur de jeu dans le bassin frontalier avec un grand potentiel en termes de ressources.

En cas de succès, les analyses montrent qu’à un prix du pétrole Brent de 77 dollars le baril, Eni devrait découvrir des ressources récupérables d’au moins 50 millions de barils pour atteindre le seuil de rentabilité, tandis qu’une découverte de 300 millions de barils générerait une valeur actuelle nette (VAN) dépassant 4 milliards de dollars avec un prix de rentabilité sain d’environ 30 dollars le baril.

Avec un prix du pétrole Brent plus modéré de 55 dollars le baril, la taille économique minimale du champ (MEFS) est estimée à environ 60 millions de barils récupérables, tandis qu’une découverte de 300 millions de barils vaudrait plus de 2 milliards de dollars, avec un remboursement attendu dans les 7 ans, un taux de rendement interne (TRI) de 27,5 % et une part gouvernementale d’environ 30 %.

Le succès du puits Cinnamon-1 a non seulement le potentiel de débloquer une grande ressource en hydrocarbures dans les blocs d’Eni, mais il offre également à l’entreprise la possibilité de tirer parti des conditions fiscales favorables du Maroc, ainsi que de réduire la dépendance du Maroc vis-à-vis des importations d’énergie et d’améliorer son autosuffisance énergétique.

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