Stress hydrique : l’agriculture consomme environ 87% de l’eau, les barrages pointés pour gaspillage

Selon un rapport, le secteur agricole représente environ 87% de la consommation totale d'eau, soit l'équivalent de 9 milliards de m3 par an. Le rapport souligne également que les réseaux de transport et de distribution d'eau sont une source de gaspillage.

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Un troupeau de moutons marche sur de la terre fissurée au barrage d'Al Massira dans le village d'Ouled Essi Masseoud, à environ 140 kilomètres au sud de Casablanca, le 8 août 2022. La pire sécheresse du pays depuis au moins quatre décennies. Crédit: Fadel Senna / AFP

Le rapport préparé par le comité thématique sur l’évaluation des politiques de l’eau, qui sera présenté la semaine prochaine lors d’une séance publique, pointe les nombreux dysfonctionnements des politiques de l’eau.

Tout d’abord, les barrages sont l’une des sources importantes de gaspillage d’eau. Selon le rapport, on enregistre annuellement une perte de 120 millions de m3 d’eau par an dans la zone d’action de l’Agence du bassin hydraulique du Sebou, 100 millions de m3 dans la zone d’action de l’Agence du bassin hydraulique de la Moulouya, 64 millions de m3 dans la zone d’action de l’Agence du bassin hydraulique de Kairouan Ziz-Gheris-Draa, et 51 millions de m3 dans la zone d’action de l’Agence du bassin hydraulique de Loukkos.

La même source révèle en outre que 95 % des puits au Maroc sont illégaux et non autorisés.

Face à cette situation, le rapport recommande en premier lieu de revoir les quotas actuels des ressources hydriques allouées à l’agriculture et d’appliquer des critères équitables entre les différents usages et utilisateurs afin de mieux préserver les écosystèmes hydriques.

Il recommande l’élaboration et l’adoption d’une loi sur la protection des sols, conformément à l’article 17 de la loi 7311.03, la réactivation du projet de loi sur les régions rurales et montagneuses recommandé par le CESE, et l’adoption d’une loi concernant l’aménagement du territoire national, entre autres.

Enfin, le rapport appelle à renforcer les moyens de la police de l’eau en utilisant des drones et des techniques de détection à distance afin de réduire les coûts, et à intensifier les efforts de surveillance des fuites d’eau et de maintenance des réseaux urbains et ruraux.

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