Abdellatif Ouahbi veut “lever les barrières, la misère et la tutelle sur les femmes marocaines”

Libérer les Marocains des “mythes politiques” et “lever les barrières, la misère et la tutelle sur les femmes marocaines”, c’est la mission que se donne le ministre de la Justice et secrétaire général du PAM. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré samedi 8 juillet lors de la 27e session de son parti tenue à Salé.

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Abdellatif Ouahbi en compagnie de Fatima-Zahra Mansouri, le jour de son élection à la tête du PAM. Crédit: Rachid Tniouni / TelQuel

Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM) et ministre de la Justice, a déclaré qu’il tenait à “donner à la femme la place que Dieu, les religions, les lois et la nature lui accordent”, faisant ainsi référence à son projet de réforme de la Moudawana, annoncé en mai dernier.

Reprenant les mêmes éléments de langage, Ouahbi a souligné que son parti soutenait pleinement les droits des femmes et rejetait les mariages des mineures, défendant le droit des filles à l’éducation et l’autonomisation économique et sociale des femmes marocaines.

Les intentions de Ouahbi concernant la réforme du Code de la famille ont suscité des critiques, notamment en ce qui concerne les relations sexuelles hors mariage. Parmi ses détracteurs, l’ancien chef du gouvernement et secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD) Abdelilah Benkirane, qui ne rate pas une occasion pour tirer à boulets rouges sur le secrétaire général du PAM, notamment sur ses positions progressistes.

Ouahbi qui a déclaré en mai dernier qu’il mènerait ses projets de réforme “avec audace et courage”, a confirmé la tendance suite à son recrutement du cheikh salafiste repenti Abou Hafs qui a rejoint son cabinet le mois dernier. Le parcours de la nouvelle recrue semble s’inscrire dans la volonté du ministre de la Justice de répondre au camp conservateur, mais aussi de défendre ses réformes du point de vue religieux.

Par ailleurs, sans que cela soit totalement visible, les relations entre le PAM et le RNI ne semblent pas être au beau fixe. Aziz Akhannouch a en effet demandé à plusieurs reprises à son ministre de la Justice de “se taire” et de “ne pas légiférer sur ces questions”.

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