L’ex-maire de Had Soualem, “Moul 17 milliards”, condamné à 9 ans de prison ferme

La Chambre criminelle près la Cour d’appel de Casablanca a décidé hier, mercredi 5 juillet, d’augmenter la peine infligée à l’ancien parlementaire et président de la commune de Had Soualem, Zine El Abidine El Howass, également connu sous le nom de “Moul 17 milliards”, de 7 à 9 ans de prison ferme.

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Zine El Abidine El Howass. Crédit: DR

La même instance a confirmé la décision de première instance ordonnant la confiscation de ses avoirs bancaires, évalués à un 10 millions de dirhams.

Outre l’ancien parlementaire, qui était également ancien maire de Had Soualem, sept autres personnes ont été condamnées à des peines de prison ferme dans la même affaire, parmi lesquelles un ancien maire, avec des peines allant d’un an à 18 mois.

Le 4 novembre 2019, la Chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Casablanca a condamné El Howass, ex-maire et député de la commune de Had Soualem, à sept ans de prison ferme et 10 millions de dirhams de saisie de biens.

“Moul 17 milliards” était, depuis juin 2018, sous le coup de 11 poursuites, les plus graves étant “dilapidation de deniers publics (article 241 du Code pénal)”, “trafic d’influence (art. 250)”, “faux en écriture (art. 351, 352, 357 et 359)”, et “falsification de documents administratifs (art. 360)”.

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Dans son réquisitoire, le substitut du procureur général avait réclamé 20 ans de réclusion ferme et la saisie des avoirs d’El Howass. Celui-ci avait hérité du surnom de “l’homme aux 17 milliards” lorsque les officiers de la Brigade nationale de la police judiciaire avaient retrouvé à son domicile une importante somme d’argent en liquide, que certains médias avaient estimée à 17 milliards de centimes (170 millions de dirhams). Une somme démentie par la suite par la DGSN puis par l’intéressé lui-même.

Zine El Abidine El Howass était accusé, entre autres crimes et délits, d’avoir attribué sans appel d’offres un marché de 800 millions de dirhams pour un plan de réaménagement de la commune. Il était également soupçonné d’avoir procédé au déracinement des dizaines d’eucalyptus qui décoraient la route nationale n°1, puis de les avoir transformés en tonnes de combustibles exploités par quatre hammams de la région, dont il est lui-même le propriétaire.