Un budget de 4 millions d’euros sera mobilisé par la Commission européenne afin de soutenir les pays à faible revenu dans la mise en place de leur législation nationale, indique l’UNESCO dans un communiqué.
Depuis novembre 2021, la Recommandation de l’UNESCO sur l’éthique de l’intelligence artificielle fournit un cadre normatif commun à tous les pays du monde. Près de 30 pays ont déjà commencé à établir leur législation nationale sur la base de cette Recommandation, garantissant que l’intelligence artificielle respecte les libertés fondamentales et les droits humains, et bénéficie à toute l’humanité, rappelle-t-on.
“Face aux défis pressants engendrés par l’IA, nous devons aller plus vite en apportant un soutien accru aux pays à faible revenu. Je salue la décision de la Commission européenne de se joindre à l’UNESCO pour soutenir ces pays, en finançant la mobilisation d’experts et l’organisation de formations. C’est la coopération multilatérale dans tout ce qu’elle peut apporter de meilleur », a déclaré Audrey Azoulay, directrice générale de l’UNESCO, citée dans le communiqué.
À l’heure où l’IA générative suscite une inquiétude croissante, le partenariat entre l’UNESCO et la Commission européenne aidera les pays à faible revenu à élaborer leurs stratégies et réglementations au niveau national.
Parmi les initiatives financées par cet accord : la mise en place par l’UNESCO d’une équipe mondiale d’experts, les « Experts en éthique de l’IA sans frontières », note la même source, précisant qu’elle fournira un appui à la demande et des conseils sur mesure en politiques publiques, afin de renforcer la capacité des institutions des États membres à mettre en œuvre la Recommandation.
L’UNESCO organisera chaque année un Forum mondial sur l’éthique de l’IA, qui servira de plateforme de formation et permettra aux acteurs de l’IA du monde entier de partager les meilleures pratiques. Elle développera également un kit d’outils sur l’IA à destination des acteurs du système judiciaire, relève-t-on de même source.
La Recommandation de l’UNESCO est le premier cadre normatif universel pour l’éthique de l’intelligence artificielle. Elle a été adoptée à l’unanimité par les 193 États membres de l’UNESCO en novembre 2021. Elle est fondée sur la promotion et la protection des droits humains, de la dignité humaine et de la durabilité environnementale. Elle fait progresser des principes tels que l’état de droit, et comprend des chapitres politiques concrets qui appellent à une meilleure gouvernance des données, à l’inclusivité et à l’égalité des genres.